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Envoyer son manuscrit

Aujourd’hui, beaucoup de maisons d’édition préfèrent recevoir les manuscrits sous format PDF, par l’envoi via mail ou généralement par un formulaire en ligne. Ce qui facilite la tâche de tout le monde ! L’auteur n’a plus à imprimer son manuscrit en plusieurs exemplaires, le faire relier et l’envoyer par La Poste, ce qui avait un certain coût. La gestion est aussi facilitée du côté des maisons d’édition, surtout parce que certaines profitent du formulaire d’envoi pour détailler ce qui est attendu.

Avant d’envoyer son manuscrit, l’auteur doit donc se rendre sur le site de la maison d’édition. C’est une perte d’énergie et de temps pour tout le monde que d’envoyer son manuscrit dans tous les sens, le premier travail est de cibler les bonnes maisons d’édition. Quel genre littéraire est accepté ? Lesquels ne sont pas pris en compte ? Même si l’auteur ne trouve pas clairement décrite la ligne éditoriale, il suffit de regarder le catalogue des livres déjà publiés pour voir quel genre littéraire est privilégié par chaque maison d’édition.

Mon expérience : ce premier point est capital. Beaucoup d’auteurs se fichent de la ligne éditoriale et envoient quand même leur manuscrit en se disant qu’il est tellement merveilleux que la maison d’édition fera une exception. Cela n’arrive jamais, chaque maison d’édition a sa pyramide éditoriale et n’y déroge pas.

Il peut aussi y avoir une indication sur le nombre de mots attendu pour chaque type d’écrit : roman, théâtre, nouvelles… En effet, certains textes sont légitimement très courts et ne peuvent pas prétendre à la publication. Simplement parce que les imprimeurs ont leurs critères, un seuil en dessous duquel l’impression n’est pas possible. Et puis, en découlent de nombreuses contraintes techniques. Si un livre n’est pas assez épais, il est difficile voire impossible de réaliser le dos de la couverture.

Mon expérience : que se passe-t-il dans la tête de certains auteurs qui envoient des romans historiques de vingt pages ?

Bien sûr, même si cela n’est pas précisé, l’auteur ne doit envoyer qu’un seul de ses manuscrits. Les maisons d’édition en reçoivent beaucoup, elles ne prendront pas le temps de lire plusieurs ouvrages d’une même personne. De toute manière, si le manuscrit ne plaît pas, les autres ne seront pas lus. Si le manuscrit plaît, il sera publié et la maison d’édition viendra d’elle-même demander si l’auteur a d’autres œuvres à son actif.

Mon expérience : si une maison d’édition refuse votre manuscrit, il est inutile de lui en envoyer d’autres. Si votre style n’a pas plu la première fois, il n’y aura pas d’épiphanie par la suite. La seule exception est si la maison d’édition, dans sa réponse, a donné des indications précises et détaillées pour retravailler le texte. Là, vous pouvez en envoyer une nouvelle version.

Faites attention à la présentation de votre manuscrit. Vous trouverez de nombreux conseils sur Internet, et beaucoup de maisons d’édition précisent ce qui est attendu, la forme que doit prendre le manuscrit. La police utilisée, la taille de cette dernière, les renseignements à fournir sur l’œuvre et sur vous, l’envoi par PDF ou Word… Il y a de nombreux paramètres à prendre en compte.

Mon expérience : les fautes d’orthographe peuvent être un frein à l’acceptation d’un manuscrit. Il n’y a qu’à de rares exceptions des œuvres bourrées de fautes qui sont à ce point excellentes que ce ne sera pas un frein.

Conseil principal : chaque auteur doit prendre le temps de se renseigner sur les diverses maisons d’édition. S’il y a des détails précis concernant l’envoi du manuscrit, il faut les lire et les prendre en compte. Le nombre d’auteurs qui ne lisent pas les consignes est assez impressionnant…

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