2022.44

Moral+ : mais que vois-je entre une publicité pour nous faire acheter des cadeaux de Noël et une autre pour nous faire surconsommer du chocolat ? Une publicité pour le complément alimentaire Moral+ ! Coup de blues passager ? Besoin de retrouver un équilibre émotionnel et une humeur positive ? Maintenir ou retrouver un bon moral ? Il existe des comprimés pour ça ! Notre monde a définitivement basculé dans la science-fiction. Pour avoir le moral il suffirait d’ingérer des compléments alimentaires. Les vitamines, je comprends, le magnésium aussi, la gelée royale a des effets bénéfiques quand vient l’hiver à vingt degrés et que le corps a besoin d’être boosté. Mais nous proposer de nous remonter le moral avec des comprimés, pour moi c’est aller trop loin.

Bien sûr, ce genre de produit doit se vendre, et d’ailleurs avoir un certain succès. Puisque si notre société en vient à commercialiser du Moral+, c’est que la situation est grave. C’est le signe que rien ne peut nous remonter le moral. Personne ne dira le contraire. Dix minutes à regarder les informations et c’est la déprime totale. Officiellement, rien ne va. On nous dit que le climat change, nous prédisant les catastrophes à venir : hausse des températures, élévation du niveau des océans, sécheresses à répétition, cyclones, grêle, orages violents, la fin du monde en somme. Sinon, il y a des guerres un peu partout, surtout entre nations qui ont l’arme nucléaire et on sent bien qu’il suffirait de peu de choses pour que l’un des deux camps déclenche Armageddon. L’inflation vide nos comptes, le prix de l’essence vide nos réservoirs, la crise énergétique nous fait prendre des douches froides, les virus veulent nous abattre. En fait, aujourd’hui, on ne se demande pas si l’humanité va péricliter, mais ce qui va la détruire en premier : des guerres civiles, l’hiver nucléaire, la sécheresse, les maladies… La compétition est rude.

Inutile de s’étonner, ensuite, d’une baisse de moral généralisée à toute la population. Rien n’est fait pour nous le remonter, le moral. Au contraire, en dirait bien que les politiques et les médias s’associent pour détruire ce qui reste en nous de positivité. On ne voit pas trop bien quel est le but, certains diront que c’est pour asservir la population, la rendre plus docile, lui faire accepter l’inacceptable. Et nous en avons déjà accepté beaucoup trop. L’essentiel est qu’on veut nous perturber, nous faire ruminer des idées noires, ruiner nos forces mentales, la seule arme qu’ont la plupart des individus. Les armées ont des chars et des missiles, le citoyen lambda n’a pour seules armes que sa santé mentale, sa positivité, sa force combative, son envie d’avancer, l’espoir ! C’est tout cela qu’ils veulent détruire.

En même temps, puisque nous vivons bien dans l’époque du en même temps, on nous vend du Moral+. Puisqu’il n’y a plus d’espoir de trouver une quelconque once de positivité dans le monde qui nous entoure, il faut avoir recours à une gélule pour retrouver un mental d’acier. Selon moi c’est débile et ce n’est pas du tout la solution. Il vaudrait mieux qu’on se calme avec ces histoires d’hystérie climatique. Il vaudrait mieux que les États arrêtent leurs guerres débiles et qui n’ont aucun sens. Pour ce faire, ce n’est pas du Moral+ qu’on devrait injecter aux dirigeants, juste des neurones qui fonctionnent. Il y a énormément de travail à faire sur nous-mêmes pour améliorer la situation. Car on le sait bien, tout n’est pas sombre, l’humanité ne court pas forcément à sa perte. Pour s’en convaincre il suffit d’éteindre sa télé et son ordinateur, de sortir et de se promener un peu, de préférence au contact de la nature. Ou lever les yeux vers le ciel et regarder les étoiles. Sans la folie propagandiste, le monde est beau, il y a de l’espoir. Au contact de la nature, on retrouve vite le moral, bien plus qu’avec une pilule !

Si vous n’avez pas le moral, déconnectez-vous des informations globales et connectez-vous au petit univers qui vous entoure, c’est suffisant.

2022.43

Twitter : cette semaine, Elon Musk a finalement racheté le réseau social Twitter. Ceci impliquant sans doute le retour de Donald Trump qui en avait été banni. On sent une certaine fébrilité, pour dire le moins. Certains s’enthousiasment, voyant dans cette nouvelle (la prise de contrôle par Elon Musk) une belle opportunité pour la liberté d’expression. D’autres craignent que le réseau devienne du grand n’importe quoi.

Twitter est déjà un lieu où l’on peut croiser un gigantesque déferlement de haine et où peuvent se défouler ceux qu’on catégorise parmi les complotistes. Les médias traditionnels y voient un nid à fake news et un danger pour la démocratie. Il est difficile de faire le tri parmi toutes ces réactions, parce qu’il est parfois ardu de définir ce que doit réellement être la liberté d’expression. Elle ne se trouve pas dans les médias traditionnels, puisqu’il apparaît de plus en plus clairement que ces derniers ont une propagande à transmettre et que tous s’emploient à imposer des idées, à formater l’opinion, dans une direction bien précise. Les réseaux sociaux devraient offrir plus de liberté, puisqu’en apparence ils promettent la liberté d’expression de toute personne qui a envie de donner son opinion ou de transmettre un message. En réalité, même les réseaux sont surveillés, modérés et des profils, idées ou opinions censurés.

Dans un cas comme dans l’autre, ce n’est ni bien ni mal. Tout repose sur l’esprit critique de celui qui reçoit les informations, d’où qu’elles proviennent. S’il faut que les médias aient une ligne éditoriale et s’il est nécessaire que les réseaux sociaux soient modérés, c’est parce que celles et ceux qui absorbent les informations ont du mal à avoir un esprit critique. Il est indispensable de rappeler, en permanence, une évidence : tout ce qui est écrit, toutes les images que vous voyez, ne sont pas forcément la vérité. Le fait que les médias ou les personnes sur les réseaux affirment quelque chose ne signifie pas qu’il s’agit de la réalité absolue à consommer sans aucune forme de modération. Et là je parle de la modération individuelle, l’effort que chacun doit produire pour analyser et trier les informations qu’il reçoit.

Prenons l’exemple de départ et imaginons que Twitter devienne le réseau de la liberté d’expression totale, incluant le retour de Donald Trump. Que craignent ceux qui prédisent le chaos que cela engendrerait ? On voit que beaucoup déclarent qu’ils vont quitter le réseau si Trump y revient. Mais qui vous force à lire ce que Donald Trump écrit ? Qui vous force à lire quoi que ce soit ? Qui vous force à surconsommer les réseaux sociaux ? Ces derniers sont ce que chacun en fait. Vous avez toujours le pouvoir, vous décidez qui vous voulez suivre, vous décidez ce que vous voulez lire. Alors, chacun doit utiliser les réseaux sociaux intelligemment, pour ne pas se sentir agressé.

Et puis, on connaît bien l’outil de communication qu’on voit se déployer en permanence. Pourquoi la prise de contrôle d’Elon Musk fait-elle grand bruit ? Parce que ses opposants se déchaînent et en parlent à longueur de temps… sur les réseaux ! Pourquoi les tweets de Trump font-ils tellement recette ? Parce que ses opposants les partagent, les commentent et leur donnent une visibilité incroyable. Dans les médias traditionnels comme pour les médias d’internet, ce dont on ne parle pas n’existe pas. Et bien souvent, ce ne sont pas celles et ceux qui sont pour un sujet ou pour une personne qui en font le mieux la promotion. Ce sont ceux qui s’opposent à une opinion ou à une personne qui, justement, rendent ultra visible ce contre quoi ils luttent.

Si vous ne voulez pas qu’un sujet ou une personne soit mis en lumière, n’en parlez pas ! Ceux qui adhèrent à ces idées resteront entre eux, dans leur sphère, invisibles. Mais plus on s’acharne contre un thème ou une personne, plus les idées qu’on combat entrent dans la lumière. Imaginez que personne, sur les réseaux, ne parle en mal des tweets de Donald Trump. Les médias traditionnels n’en parleront pas, son nom n’apparaîtra pas en top tweet et ce qu’il exprime sur les réseaux ne touchera que ceux qui le suivent, sans déborder du cadre de ceux qui le soutiennent, sans augmenter le nombre de ses followers…

Sur les réseaux, il vaut mieux que chacun s’exprime pour ce qu’il soutient (idée ou personne) plutôt que de s’acharner contre ce qu’il déteste. Tout ce que les provocateurs attendent, c’est qu’on parle d’eux, surtout en mal, pour renforcer la cohésion de ceux qui les suivent. Ne tombez pas dans le piège, ignorez les informations dont vous ne voulez pas et passez votre temps à rendre visibles les informations qui comptent pour vous. Mettez en lumière les idées auxquelles vous adhérez, pas celles que vous voulez combattre.

2022.23

Priorité : il se passe quand même beaucoup de choses terribles dans ce monde, en ce moment. Mais heureusement, dans quatre-vingt-dix pour cent des cas, l’information principale dans les journaux, c’est la météo ! Il y a des priorités dans la vie. Les guerres, l’inflation, les mensonges d’État… tout ceci passe au second plan. Pourvu qu’il y ait du soleil, rien ne peut nous atteindre (si on en croit les « journalistes »). Ah oui, parce que la majorité veut du soleil. Pour pouvoir se prélasser sur la plage, les problèmes du monde peuvent attendre il faut d’abord bronzer. Pour organiser des barbecues, les pénuries alimentaires n’existent pas sous le soleil. Il faut absolument du beau temps pour que l’humanité soit heureuse et puisse perdre son temps à ne rien faire. Car quand il pleut, les humains font quelque chose ?

La pluie, elle, ce n’est pas bien. Cela devient presque un drame national quand il pleut. On nous annonce les orages comme s’il s’agissait de l’apocalypse. Dès que le ciel s’assombrit, c’est Twitter qui explose avec des photos de gros nuages noirs qui annoncent cette catastrophe que sont les orages. Bien sûr, quand ces derniers sont accompagnés de grêle, il peut y avoir des dégâts. Sinon, je ne vois pas en quoi un orage est une information. C’est ce qu’on appelle la nature, en fait. Il y a souvent des images impressionnantes d’inondations, de personnes qui du coup pleurnichent. Mais ces inondations sont-elles la faute de la nature ou des humains qui font pression sur les maires pour construire dans des zones inondables parce que le décor est joli ?

Il n’y a aucune cohérence dans notre rapport avec la météo. Pour l’illustrer, on peut prendre l’exemple des agriculteurs et des viticulteurs. Quand il y a du soleil, c’est une catastrophe, à cause de la sécheresse. Quand il pleut, c’est une catastrophe, il y a trop d’eau. Quand il grêle c’est une catastrophe, tout est détruit. Quand il fait froid c’est une catastrophe. Nous ne sommes en fait jamais contents. Sauf quand le soleil brille. Ah non, on veut du soleil mais quand il est là on se plaint quand même, parce qu’il fait beaucoup trop chaud. Le soleil n’est bien que lorsqu’on est en vacances. La météo doit s’adapter à nos exigences, à notre planning. Donc quand on bosse, le soleil c’est bien, mais pas trop. Oui parce que devoir porter un parapluie ce n’est pas pratique. Pendant les vacances, la pluie c’est très mal, elle gâche tout. Pourquoi cette stupide nature ne se plie-t-elle pas à notre volonté ?

À cause du réchauffement climatique ? Mouais, ceux qui s’en plaignent sont généralement ceux qui veulent des vacances au soleil. Et pour rejoindre le lieu des vacances, ils prennent la voiture ou pire, l’avion. Arrêtez les pailles en plastique, car c’est mal et ça dérègle l’ensemble du climat. Laissez les touristes parcourir le monde dans de gros avions pour s’allonger sur du sable fin, au bord d’un océan limpide, pour ne rien faire à part cuire au soleil ! Ils ne polluent pas, ils font fonctionner l’économie…

En fait, le soleil n’est pas une bonne nouvelle. C’est même plutôt dramatique. Il fait la joie des bars et restaurants, surtout de leurs terrasses. Il fait la joie de celles et ceux qui n’ont pas d’autre but dans la vie que de bronzer. Par contre, il ne fait pas la joie de la nappe phréatique. C’est idiot de célébrer les jours de soleil. Il est utile, mais en petite quantité. C’est la pluie que nous devrions attendre avec impatience. C’est elle que nous devrions célébrer. Certes elle empêche de réaliser des beaux selfies dans des décors paradisiaques, mais accessoirement elle permet aussi la vie. Les jours de beau temps ne sont pas une bonne nouvelle. Et si on voulait être ésotérique, on pourrait se dire que la cause du réchauffement vient du fait que la majorité des humains espère, chérit, veut absolument du beau temps en permanence. Peut-être que la nature nous obéit, finalement. Nous voulons du soleil, c’est l’essentiel dans la vie. Nous en avons plus qu’il n’en faut. Et si nous souhaitions un peu de pluie ?

2022.12

Vérification : pour nous informer il y a d’un côté les médias (presse écrite, journaux télévisés, radio…) et de l’autre, les réseaux sociaux (Twitter, Telegram, Facebook…). Aucune de ces sources n’est impartiale. Les médias reçoivent des ordres du monde politique et sont dirigés par de grosses fortunes. Ainsi, ils imposent une vision des événements qui arrange à la fois ceux qui nous gouvernent et ceux qui tiennent les cordons de la bourse. D’ailleurs, à la base, l’information est filtrée, tout n’est pas dit ou écrit. Et ce qui l’est, est déformé pour influencer l’opinion. Mais les réseaux sociaux eux non plus ne font preuve d’aucune impartialité. Ils reçoivent également des directives et les algorithmes sont programmés pour mettre en avant certaines discussions et en étouffer d’autres. Il est même possible de supprimer carrément des comptes qui dérangent.

Dans ces conditions, on ne peut plus vraiment s’informer. Il faudrait tout lire avec un esprit critique et douter de tout ce que l’on veut nous présenter comme des faits. Il est possible de prendre du recul et de se faire sa propre opinion jusqu’à un certain point. Mais lorsque plus rien n’est fiable, lorsque plus aucune information ne peut être crue, alors nous avons un problème. Il devient impossible de raisonner, de réfléchir, puisqu’il n’y a plus de base solide à partir de laquelle on pourrait réussir à savoir si une information est vraie, s’il s’agit de propagande ou purement de mensonge.

L’idéal serait d’assister à la création (attention ceci est une utopie) d’une base de vérification totalement impartiale. Une source qui réagirait immédiatement pour vérifier les informations. Ce serait le meilleur moyen pour contrer les tentatives de manipulation des foules. Ce vérificateur indépendant et impartial serait très utile pour stopper les délires auxquels on peut souvent assister sur les réseaux sociaux. Là, sur Internet, il suffit de présenter n’importe quoi comme une information, souvent scandaleuse, pour que la machine se mette en route, que beaucoup en parlent, partagent, que le mensonge devienne tendance et qu’au final il apparaisse si convaincant qu’on a envie de le prendre pour la vérité. Surtout qu’à l’autre bout de la chaîne, si les médias n’en parlent pas, ce n’est pas une preuve qu’il s’agit d’une fausse information, on peut simplement se dire que c’est un scandale qui gêne trop les puissants et qui n’est alors pas diffusé dans la presse officielle.

Ce genre d’organisme indépendant ne verra sans doute jamais le jour. D’abord, parce qu’il est difficile de vérifier de manière fiable les informations qui pullulent sur le net. Ensuite, parce que si la neutralité d’un pays est difficile, la neutralité d’un tel vérificateur est sans doute impossible. Cet organisme serait immédiatement attaqué, ses créateurs soudoyés, son esprit d’impartialité mis à mal. Et pourtant, ce serait tellement utile. Car on se laisse vite avoir par les informations diffusées dans les médias et sur les réseaux. Il est plus simple de croire ce qu’on lit ou entend que de prendre le temps de vérifier les informations. Surtout, puisque tout le monde semble fabriquer ses propres informations, il n’y a plus moyen de réaliser une vérification claire et impartiale, puisqu’il n’y a plus de source indépendante.

Au final, il ne faudrait rien croire de ce que répandent les médias et les réseaux sociaux. Mais alors, on ne peut plus se construire sa propre opinion. Et au fur et à mesure que chacun abandonne, ceux qui dirigent vont tranquillement atteindre leur but : une manipulation totale des esprits.

2022.11

Guerre : 2022 restera comme étant l’année durant laquelle nous avons basculé dans une toute nouvelle dimension, celle de la guerre de la communication engendrant une manipulation des esprits à outrance. On se souvient de ces images d’un Colin Powell agitant un petit flacon en pleine réunion de l’ONU, affirmant détenir la preuve que l’Irak fabriquait de l’anthrax et donc sans doute de nombreuses autres armes biologiques. Nous étions en 2003 et cette mise en scène a conduit à une guerre. La France étant encore forte et raisonnable à l’époque, nos gouvernants ne se sont pas fait avoir. La manipulation par des symboles ou des images ne date pas de cette époque, évidemment, une forme de propagande a toujours existé pour justifier les guerres, qui à la base sont injustifiables étant donné que le peuple aspire à la paix !

Cette année, l’humanité est allée beaucoup plus loin. Les guerres sont désormais scénarisées comme des films hollywoodiens. Il y a le teaser, toutes les menaces qui précèdent le début du conflit, un moment durant lequel les dirigeants s’agitent pour faire semblant de vouloir éviter une guerre que la plupart veulent, puisqu’un dirigeant adore se poser en chef de guerre, c’est excellent pour son image et permet bien souvent de redorer sa cote de popularité. Si en plus la guerre se déclenche avant une élection, alors le dirigeant est en extase. Puis arrive l’élément déclencheur, les premiers tirs, les premiers chars pénétrant en territoire ennemi. Après, tout s’emballe et une incroyable bataille des images s’enclenche, avec de nombreux épisodes quotidiens, des rebondissements, des drames, des séquences choquantes et d’autres qui font pleurer dans les chaumières…

Ainsi, le chef de guerre semble passer plus de temps devant les caméras qu’à réellement gérer une guerre sur son territoire. Le président sur le terrain, le président depuis son bureau critiquant les pays qui ne l’aident pas assez (selon lui), le président accusant son adversaire de tous les torts. Et chaque camp joue sur les mots, pour tenter de justifier le sang qui coule. Récemment, nous avons atteint le sommet de la manipulation avec ces images montrant Paris sous les bombes : un missile qui s’écrase sur une tour Eiffel en feu, un autre manquant de peu l’opéra Garnier… Des images qui marquent les esprits mais qui suscitent aussi beaucoup de questions.

Cette vidéo est extrêmement réaliste. On croirait vraiment que Paris est sous les bombes. S’ils arrivent à faire ça, comment ensuite croire les images qu’on nous diffuse ? Y a-t-il quelque chose de réel dans ce qu’on nous montre ? Est-ce que tout n’est pas de la manipulation pure et simple ? Pire, avec cette manière de communiquer on pourrait se demander s’il y a réellement une guerre ! Car en abusant de la communication, on finit par détourner l’attention de l’essentiel. Que ce soit la bataille des chiffres et des images durant la pandémie ou les scènes très cinématographiques de cette guerre, on oublie de se concentrer sur l’essentiel : les véritables victimes, toutes ces personnes qui souffrent, meurent, doivent quitter leurs proches, perdent tout.

Les dirigeants européens sourire aux lèvres font la fête à Versailles, pendant qu’un président critique l’inaction des occidentaux alors qu’un autre adore rappeler qu’il a assez de têtes nucléaires pour faire disparaître l’humanité… Le film qu’on nous projette sur les écrans est si palpitant qu’on finit par perdre pied, ne considérer ces images que comme une fiction, oubliant l’ineptie du drame qui est en train de se jouer. Car toute guerre est une hérésie. Les dirigeants finiront par se réconcilier, pour garder leur pouvoir et leur fortune. Les morts, eux, auront droit à un petit monument et à une journée du souvenir. La souffrance des populations ne les intéresse pas, pour les dirigeants la guerre est un jeu. Et personne ne se demande qui a écrit le scénario et pourquoi…

2022.10

Coucou les amis, c’est encore Margarita !

Eh oui, le salon de l’agriculture passe toujours trop vite. Sans doute pour ménager les bêtes, parce que si on aime vous voir, c’est épuisant d’être parmi vous. Ce monde, ce bruit, cette agitation, toutes ces photos… Je ne sais pas comment vous faites pour vivre au quotidien dans cette société où c’est un peu chacun pour soi et où vous courez après le temps, préférant immortaliser un moment en le postant sur les réseaux sociaux plutôt que d’apprécier le présent.

J’aimerais rester avec vous et qu’on me consulte un peu pour remettre de l’ordre dans ce monde. Car je vois que vous faites encore la guerre. Comme toujours la situation est complexe, difficile de donner mon avis puisque je ne fais pas partie de la caste des experts en géopolitique de Twitter. Rappelez-vous simplement qu’il ne faut pas être trop binaire, avec les gentils d’un côté et les méchants de l’autre. Éviter ou mettre fin à une guerre, surtout que maintenant tout le monde a l’arme nucléaire, n’est possible qu’en discutant et surtout en s’écoutant. Mais aussi en prenant conscience que les situations ne se limitent pas aux gentils et aux pas gentils, personne n’est innocent.

La société construite en occident est basée sur la paix. Celle-ci dure depuis bien des décennies. Le problème est que d’autres ne jouissent pas de cette paix, ou ne la veulent pas. Tous les pays financent leur propre armée. Et bien sûr, quand on a des missiles, des armes, des chars et des avions de chasse, c’est pour un jour les utiliser. Nul pays ne dépense des milliards juste pour réussir de jolis défilés militaires. Quand on a des armes, on les utilise un jour ou l’autre. Désarmer le monde est utopique, l’être humain a trop de haine en lui et surtout cet esprit de conquête si dangereux.

Puisque vous avez construit un monde basé sur la paix, par défaut vous n’êtes pas préparés à la guerre. Les centrales nucléaires, par exemple, c’est super. Elles fournissent l’électricité nécessaire pour faire fonctionner tous les appareils électriques, et même les voitures, c’est mieux que des centrales qui recrachent du charbon ou brûlent du gaz. Mais en temps de guerre, c’est très dangereux, si l’une des centrales nucléaires explose… J’espère juste que le gouvernement est mieux préparé qu’avec les masques, je crois qu’en cas d’explosion nucléaire il faudrait rapidement distribuer des comprimés d’iode ou un truc du genre. Les stocks sont-ils prêts ? Enfin, tout comme les mesures que vous avez prises durant la pandémie, l’iode serait inutile, parce que bon, on parle quand même de l’explosion de très grosses centrales.

Ce serait quand même bien que vous réussissiez à ne pas vous faire la guerre. En disant cela j’ai l’air naïve comme une prétendante au titre de Miss France, mais n’êtes-vous pas tristes des conséquences de tout conflit ? N’êtes-vous pas tristes de voir des êtres humains souffrir juste pour… souvent vous ne savez même pas pourquoi vous causez tellement de souffrances. Pendant le salon j’ai vu les sourires de tous ces enfants, le bonheur dans leurs yeux. Ils ne comprennent pas ce qu’il se passe, le monde terrible que vous leur préparez. Est-ce la haine que vous voulez leur laisser en héritage ?

Cessez un instant d’être dans l’émotionnel permanent. Surtout ceux qui vous gouvernent, ils ne devraient pas être dans l’émotionnel. Ce qui vous différencie des animaux, c’est votre capacité à réfléchir, extrapoler, discuter, penser à l’avenir, choisir entre le bien et le mal. Les émotions doivent laisser place à la raison, sans cela, vous ne pourrez pas vous écouter, vous ne pourrez jamais dialoguer, vous ne pourrez pas prévoir, anticiper et réagir de la meilleure manière possible plutôt que de vous agiter dans tous les sens et empirer chaque situation. Jacques me manque toujours, lui qui était si sage en disant : « Il faut raison garder ». Oui, il faut la garder en toute circonstance. Soyez raisonnables !

Moi je retourne dans mon champ, où je serai tranquille, à profiter de l’instant présent, des beautés de la nature, à prendre le temps de rêver, de me reposer, de réfléchir. J’espère pouvoir revenir vous voir l’année prochaine. Pour cela, il faut que vous évitiez de faire trop de bêtises. Il y a tellement de menaces qui pèsent sur vous que parfois j’ai peur, peur de vous perdre définitivement. Regardez en arrière, voyez combien vous avez évolué, souvenez-vous des espoirs de vos ancêtres, qui ont inventé, créé, pour un monde meilleur, pas pour tout détruire bêtement juste pour satisfaire les délires de quelques dirigeants. Tout être vivant aspire à la paix et au bonheur. Vous pourriez sans doute y arriver, si vous en aviez réellement la volonté…

Prenez soin de vous, je veux revoir tout le monde l’année prochaine !

2022.9

Coucou les amis, c’est Margarita !

Eh oui, enfin je peux revenir vous voir, vous n’imaginez pas comme je suis contente ! Cette année, mon rôle est un peu différent. Grâce à mon expérience, je suis devenue coach. Eh oui, les nouvelles étaient stressées à l’idée de monter à la capitale. Alors je leur ai appris à se détendre, à marcher en se dandinant gracieusement, à mâchouiller du foin de manière distinguée, à faire des yeux de merlan frit que vous adorez et qui vous poussent à nous prendre en photo. Mais nous avons aussi fait de la Zumba. Imaginez, un troupeau de vaches en train de faire de la Zumba ! La première fois, notre chef de la ferme a cru qu’il y avait un tremblement de terre… On a surtout travaillé les fessiers, c’est important.

Parce que j’ai noté dans mon agenda que cette année, vous devez élire un nouveau chef, pour assurer ce que vous préférez le plus au monde : la servitude volontaire. Alors, plein de guignols vont venir nous tâter les fesses pour prendre des photos qui font croire qu’ils aiment la campagne. Sachant bien que la seule qu’ils aiment vraiment, c’est la campagne électorale. Et comme notre Jacques national n’est plus là, faut se préparer. Lui était sincère, les autres nous tapent juste les fesses, faut encaisser. J’ai quand même hâte de voir ces zouaves, parce que je les regarde à la télé et je vais pouvoir les rencontrer en vrai, c’est toujours sympa, je sens que je vais bien m’amuser.

Dans cette fournée 2022, y a la dame au nom espagnol qui a vraiment pas l’air fini. On va voir si elle fait la différence entre un mouton et une vache, parce qu’elle semble venir d’une autre planète et surtout de pas avoir tous les fils qui se touchent. Y a l’autre dame, qui dit une ânerie chaque fois qu’elle ouvre la bouche et qui parle comme une tragédienne Grecque quand elle fait des discours. Je me marre bien avec toutes les bêtises qu’elle sort. Ah ça, si elle était payée à l’idiotie, elle serait riche la dame. Enfin, y a la dame blonde, qu’on voit depuis longtemps et qui est d’un extrême. Enfin, j’écoute ce qu’elle dit cette année et elle ne semble plus aussi méchante à vouloir haïr tout le monde, elle a dû découvrir le valium ou je sais pas trop quoi. Finalement, en politique vous avez réussi l’égalité, les femmes comme les hommes y partagent l’incompétence. Les femmes intelligentes font autre chose de leur vie, la politique c’est pour celles et ceux qui ne sont capables de rien.

Oui parce que les hommes, dans ce domaine, c’est pas Byzance non plus. Bon, y a le poudré que vous avez actuellement à l’Élysée. Enfin, je sais plus trop s’il est encore votre président ou s’il s’est déjà converti en modèle pour photographe. Il a raison vous me direz, pour réécrire l’histoire y a rien de mieux. Les photos restent, les actes s’oublient. Alors dans cinquante ans, quand on regardera ces photos, on se dira qu’il était un grand président très intelligent, sérieux et fin stratège. Mon Dieu ce que les images peuvent mentir ! Y aura aussi le monsieur de l’autre extrême. Alors lui, bah il a des bonnes idées, mais il ne sait pas s’exprimer calmement, il faut toujours qu’il crie. C’est vraiment dommage, quand on a des idées il faut les exposer sereinement pour que les gens aient envie d’écouter. Il m’échauffe les oreilles et je dois éloigner les plus jeunes, pour pas que leur lait tourne avec toute cette agressivité. Moi y a plus de risque, je suis en re-traite, retirée de la traite.

Les autres c’est toujours les mêmes, on les entend pas beaucoup, sauf le nouveau. Alors lui, je ne sais pas quoi en faire. J’ai créée un Wiki-pré-dia, une encyclopédie pour mes copains animaux de la ferme. Oui parce que nous les animaux, on est curieux, mais y en a certains qui ne sont pas très fufutes, donc faut simplifier les choses pour leur donner une chance de comprendre le monde. Bref, le nouveau, moi-même j’ai du mal à saisir. Un journaliste qui écrit aussi des livres. Enfin, je croyais que pour être publié il ne fallait pas juste essayer mais réussir à écrire un livre… Et puis il dit plein de choses qui font penser à Donald, celui de la Maison-Blanche. Tout le monde dit qu’il est méchant et qu’il raconte des trucs horribles, mais tout le monde l’invite sur son plateau pour faire de l’audience. Donc j’écris quoi, moi, dans mon Wiki-pré-dia ? Y a des humains qui l’adulent et d’autres qui le haïssent, je peux pas rédiger un article parce que quoi que je dise, ça va en crisper certains.

Donc voilà, on se prépare pour venir vous voir. Mais on n’a pas fait que se muscler le fessier, on a aussi soigné la beauté de nos têtes. Parce que ce qui compte, c’est vous, les gens gentils, qui ne font pas de la politique, vous qui venez nous voir juste parce que ça vous fait plaisir. Ce qui compte, ce sont les enfants qui nous découvrent, émerveillés et qui parfois rigolent. Oui, c’est ça que je préfère : faire ma drôle de tête pour entendre les rires des enfants, il n’y a rien de plus précieux. Eux ils comprennent l’importance de ce salon, l’importance de la nature. Sans la nature, il n’y a pas de passé et il n’y a pas de présent. Surtout, sans la nature il n’y a aucun avenir. Et ça, l’avenir, les enfants ils y tiennent beaucoup, c’est là qu’ils vont vivre. Alors c’est pour eux qu’on vient, pour leur montrer que la nature est belle, qu’elle est toujours là et peut-être qu’en voyant la joie de leurs enfants, les adultes comprendront qu’il faut la préserver, la nature !

2022.8

Expérience : une élection, surtout la présidentielle, est une sorte de gigantesque entretien d’embauche. Des millions de recruteurs vont devoir faire un choix. Bien sûr, on espère que toutes celles et tous ceux qui peuvent voter utiliseront ce pouvoir pour s’exprimer. Car il est facile de critiquer et de se plaindre sur les réseaux sociaux. Mais si le jour J, vous ne vous déplacez pas jusqu’au bureau de vote, cela ne sert absolument à rien. Vous pouvez vous exprimer librement sur les réseaux, sauf que dans une démocratie, aussi imparfaite soit-elle, voter est la seule manière de changer ce que vous n’aimez pas.

Alors, pour cet entretien d’embauche, chacun devrait écouter l’ensemble des candidats. Bien sûr, c’est encore un peu confus puisqu’il faut savoir qui aura les parrainages nécessaires pour prétendre à avoir son nom sur un bulletin de vote. La campagne ne dure en définitive qu’un mois. Mais revenons à cette idée selon laquelle chaque électeur potentiel devrait écouter les discours de tous les candidats. Dans la réalité, ce n’est évidemment pas du tout comme cela que les choses se passent. Il est normal d’écouter de manière plus approfondie les discours qui sont proches de nos opinions. Les gens de droite vont décortiquer les discours de leurs candidats et se contenteront d’extraits choisis par la presse ou les réseaux sociaux pour critiquer les opposants. L’inverse est vrai aussi, on ne pourra jamais rien faire contre cette tendance, elle est naturelle. On ne supporte que peu les idées contradictoires…

Et puis, il y aura les professions de foi. Là encore, qui les lira ? Pour beaucoup, le futur électeur s’attardera sur la profession de foi de son candidat favori, les autres iront à la poubelle. Entre le fonctionnement théorique de la démocratie et la pratique, il y a un gouffre. On ne peut en vouloir à personne, il serait difficile de trouver le temps de s’intéresser de manière approfondie à tous les candidats. Quand il y a deux camps bien définis, c’est un peu plus simple. Chez nous, il va de nouveau y avoir une douzaine de candidats, ce qui en somme est assez sain, mais tous n’ont pas les mêmes chances au départ…

Bref, l’élection est comme un entretien d’embauche. Il faudrait alors s’intéresser à l’expérience des candidats. La plupart font de la politique depuis des années, c’est leur métier ! La plupart ont déjà dirigé un pays, une région ou une grande ville. Alors, ce qui devrait importer, ce ne sont pas les discours, mais les actes. Pour choisir, il suffit de regarder comment celui-ci a géré le pays pendant cinq ans, comment celle-ci a géré la région Île-de-France pendant des années ou comment cette autre a géré Paris depuis plus de cinq ans. Il faut juger sur les actes, parce que la fonction présidentielle ne confère pas de super pouvoirs, chacun reproduira à grande échelle ce qu’il a fait à plus petite.

Donc finalement c’est assez simple, et cela dessert pas mal de candidats. En fait, tous ceux qui ont été au pouvoir à un moment donné ont démontré leur incapacité et il est assez évident qu’il ne faut pas voter pour eux. Restent alors les quelques autres, qui n’ont pas forcément occupé des fonctions permettant de juger de leur « talent ». C’est un peu plus difficile, parce que se baser uniquement sur les discours est beaucoup moins fiable, les belles paroles sont faciles à dire, tenir les promesses est semble-t-il impossible… La démocratie est un système complexe, qui demande un peu de réflexion de la part de ceux qui ont le pouvoir : les électeurs.

2022.7

Données : l’Union européenne, qui ne sert à rien à part nous embêter (pour éviter l’insulte présidentielle) est très tatillonne quant à la protection des données. Mouais, il y a sans doute plus urgent mais bon, chacun fait ce qu’il peut avec le niveau de compétence qu’il a. Donc dernièrement, le créateur de Facebook aurait menacé de couper l’accès à ses réseaux sociaux pour toute l’Europe. Menace en l’air, sans doute, on ne se prive pas ainsi d’un marché important, puisqu’on se croit importants en Europe. La raison ? La collecte des données se fait aux États-Unis et ça ce n’est pas bien. Ils pourraient utiliser ces données pour nous espionner et mener des guerres virtuelles. Nous on préfère le QR code, c’est totalement sécurisé et pas du tout un mouchard.

Bref, donc plus de Facebook et d’Instagram en Europe. Ah, que de personnes pour se réjouir ! Que de monde pour fustiger les réseaux sociaux. « Ça fera du bien aux jeunes totalement lobotomisés, et surtout ça permettra aux entreprises françaises de percer. » Quoi ? Y aurait-il une entreprise française qui aurait mis au point l’équivalent de Facebook et Instagram ? Ce serait une surprise. Depuis le Minitel, nous n’avons pas vraiment brillé par notre capacité à innover dans le monde virtuel. Nous avons loupé plusieurs marches de l’évolution Internet et à part quelques créations confidentielles, ce sont les USA qui dominent. Et puisqu’ils sont plus débrouillards que nous, ce sont forcément des méchants.

Ensuite, la CNIL a décidé que Google Analytics c’était pas bien. Toujours pour assurer la protection des données et qu’elles ne partent pas aux USA. Parce que les QR code ne sont pas gérés par un cloud Microsoft, non, non, non. De toute façon l’État fait ce qu’il veut, c’est seulement aux particuliers que tout est interdit. Bref, Google Analytics permet de récolter une multitude de données sur l’activité d’un site Internet. Ceci pour que le site puisse évoluer, afin de mieux satisfaire la demande, avoir plus de visites et plus de consommateurs. La finalité est toujours l’argent mais on le sait.

Donc plus de Google Analytics. Un équivalent français ou européen ? Bah non, à part critiquer on ne sait rien faire. Innover ? Mais non, quelle idée, attendons que les autres fassent et ensuite critiquons. Amazon c’est pas bien. Apple c’est pas bien. Meta c’est pas bien. Google c’est pas bien. Microsoft c’est pas bien. Les GAFAM deviennent les GAMAM (puisque Facebook est désormais Meta) et tout est nul, ce ne sont que des méchants. Nous n’avons jamais rien fait d’équivalent et nous n’avons même pas essayé, mais ceux qui ont réussi sont très très méchants.

Si on pouvait un instant arrêter de critiquer et essayer d’innover…

2022.6

Culture : souvenons-nous qu’en 2020 nous avons appris que la culture n’était pas essentielle. En 2022, j’attends désespérément que les candidats à la présidentielle parlent de leur projet pour la culture. Ils sont interrogés sur l’insécurité et ont tous un avis, c’est assez simple puisque quand on pense sécurité, on pense forces de l’ordre, les choses sont claires. Ils sont interrogés sur l’immigration et ont tous un avis, encore une fois le sujet est assez limpide et chacun peut se faire une opinion. Économie, logement, écologie… les questions sont là, nombreuses, les interlocuteurs sont bien définis. Mais la culture ? Quelles questions poser ? Qui sont les interlocuteurs ? Le ministère de la Culture ? Il faudrait déjà définir ce qu’il fait et à quoi il sert. À part distribuer des subventions à tout art qui se conforme à la bien-pensance, je ne vois pas…

En fait, depuis des années, côté projets culturels, c’est le désert. Au niveau de l’État, bien sûr, puisque sur le terrain c’est l’effervescence et les idées fusent. Mais imaginons un instant un débat sur le projet culturel des candidats. Qui seraient les interlocuteurs ? Quels sujets faudrait-il aborder ? Le problème (et son intérêt) est que la culture est vaste. Dans un premier temps, il faudrait bien baliser le sujet et définir ce qui relève effectivement de la culture de ce qui n’est que du divertissement. Le cinéma peut être culturel ou juste divertissant. De même pour le théâtre, la lecture, la chanson… Et aujourd’hui, il y a quand même plus de divertissements que de véritable culture. Il faudrait donc définir cette dernière, ce qui n’est de loin pas évident.

Ah oui, les gouvernements font quand même quelques actions en faveur de la culture. Actuellement, beaucoup sont ceux qui ne le savent pas, mais nous sommes en plein dans le thème : « la lecture grande cause nationale ». Pour ce faire, de nombreux acteurs sont conviés à participer. Malheureusement, le gouvernement ne pense qu’aux grandes maisons d’édition et pas à toutes les petites qui font un travail formidable pour proposer des livres qui se rapprochent plus de la culture que du divertissement pur, celui qui détourne l’attention et n’élève en rien le niveau intellectuel ou de réflexion.

Car si on parle beaucoup des gros problèmes actuels (violence, complotisme…) il faut se rendre compte que la culture pourrait être une solution. La culture apaise, la culture rend plus serein, plus intelligent, accroît les connaissances, permet la réflexion, nous fait prendre du recul, pose des questions. La culture permet la liberté, celle de penser. La culture permet l’égalité, quand on donne accès au même niveau culturel à tous on crée des Hommes égaux. La culture permet la fraternité, puisqu’avec le même socle culturel nous sommes plus forts et nous pouvons réellement dire que nous formons une nation.

La culture pourrait faire baisser le niveau de violence. Quand on lit, on ne pense pas à braquer une banque. La culture pourrait faire baisser le niveau de complotisme, quand on se cultive on raisonne mieux. La culture pourrait répandre la tolérance, elle est une fenêtre sur les autres. Tout ceci semble un peu simpliste, certes, mais la culture fait partie de la solution. Elle est un enjeu important. Pourtant, les débats de la présidentielle ne lui font absolument aucune place. Peut-être parce que c’est trop difficile, que les candidats ne sauraient pas quoi dire, qu’il n’y a plus aucun projet réellement culturel et novateur depuis ce ministre qui a fait voter le prix unique du livre ou inventé la fête de la musique.

Pourtant, tous les candidats écrivent des livres, qui se vendent plus ou moins bien, pour exposer leurs idées et leur programme. Ils passent par l’écriture, reconnaissent donc son importance, mais dedans n’y parlent jamais de culture. Bien sûr, pour beaucoup de candidats, ce sont d’autres qui ont écrit les livres et pour eux ce n’est qu’un médium supplémentaire, qui s’ajoute aux apparitions télévisées et radiophoniques. Les acteurs de la culture sont totalement oubliés, mais après tout c’est normal, on nous a bien fait comprendre que la culture était non essentielle, voire dangereuse. Les esprits mal faits sont bien plus malléables…

2022.5

« Nous n’apercevons le plus souvent dans les choses que ce que nous désirons y trouver. », Claude-Adrien Helvétius, De l’esprit.

Nos visions du monde sont-elles conciliables et réconciliables ? Chaque être voit le monde à travers ses propres filtres. C’est ce qui rend si difficile la vie en communauté, mais qui aussi la rend si intéressante. On le constate parfaitement depuis deux ans, et les réseaux sociaux mettent en exergue cette tendance que nous avons à défendre notre propre vision du monde. Cette dernière est constamment tronquée, ce qui est normal. Pour que tout le monde ait la même vision, il faudrait que nous soyons toutes et tous au même niveau de connaissances. C’est impossible. Même si l’école tente de faire apprendre les mêmes matières et de la même manière à tous, ce n’est pas comme si l’ensemble des élèves étaient concentrés et absorbaient les enseignements de manière identique. Nous ne retenons que ce que nous voulons retenir.

Quel que soit le sujet, quel que soit le problème, les divisions sont inévitables. Il semblerait que nous ayons de plus en plus de mal à supporter ce fait. Pourtant, la citation d’Helvétius semble pour le moins évidente. Mais actuellement, nous ne supportons plus la divergence. Tout le monde devrait penser la même chose. Il faut effacer l’Histoire, pour la réécrire et l’aseptiser afin que chacun ait la même vision des choses. Les batailles du passé, toutes les actions passées, sont source de division puisque chacun retient de l’Histoire ce qui convient à son mode de pensée. Il faut aussi cesser de stigmatiser, désormais les films, les séries et les livres ne doivent plus employer d’images ou de mots qui pourraient « choquer » une partie de la population ; population qui a notre époque se scandalise de tout.

Pour que tout le monde ait la même vision du monde, il faut standardiser la pensée. La rendre simple, pratique, logique, pour qu’elle soit assimilable par tous. Le plus difficile est de faire taire les perturbateurs, celles et ceux qui voudraient avoir une vision différente, prendre la réalité sous un autre angle, ne pas se plier à la standardisation de la pensée. Notre monde le permet. Il fut un temps où seule la propagande pouvait servir à la standardisation de la pensée. Maintenant, nous avons les réseaux sociaux. Dans le monde virtuel, la propagande prend le doux nom d’algorithme. Ce sont les algorithmes qui dirigent la pensée en ne diffusant que certaines informations et en en effaçant bien d’autres qui ne se plient pas à la standardisation voulue. Puisque bien sûr, les algorithmes sont paramétrés par des humains…

Bientôt, nous apercevrons tous la même réalité puisque nous désirerons tous la même chose. Les esprits sont formatés avec une violence incroyable, tandis que la pensée individuelle s’incline assez facilement devant la puissance de la standardisation. Simplement parce qu’il est plus simple de ne pas penser, ce qui équivaut à penser comme tout le monde. Penser différemment, ce n’est pas être complotiste. On peut certes mal penser, lorsqu’on évoque des sujets sur lesquels on a peu de connaissances et aucune compétence, ou quand on veut juste faire le mal. Mais on peut quand même réfléchir à tous les sujets, s’informer, accroître ses connaissances, être mieux armé, non pas contre la désinformation, mais la réinformation, le processus consistant à standardiser les esprits pour obliger chacun à penser de la même manière, à avoir la même vision du monde. Nous nous engageons vers l’appauvrissement des esprits, heureusement que certains résistent…

2022.4

Faillibles : d’où nous vient cette crainte de se tromper, de se montrer faillible ? Il semblerait que nous refusions de le dire lorsque nous avons tort. L’exemple d’actualité le plus évident est la gestion de la crise générée par un virus. Il sera à tout jamais impossible de dire si le gouvernement a pris les bonnes décisions ou non. Simplement parce que nous ne pourrons jamais savoir si, sans les mesures prises, il y aurait eu plus de morts ou moins, si la crise aurait duré plus longtemps ou se serait éteinte plus vite. Il fallait prendre des décisions, certaines auraient pu nous être évitées, enfin c’est surtout la communication qui apparaît comme ayant été désastreuse. Mais pour revenir à la question de départ, nous voyons bien que désormais, une décision a été arrêtée, celle du passe vaccinal et que peu importe ce qui va se passer, qu’importent les chiffres, ce passe sera imposé.

Ceci, parce que nous ne nous autorisons pas à l’erreur. Nous ne voulons pas admettre que nous nous sommes trompés. La chose la plus sage à faire serait de dire : le passe vaccinal ne servira finalement à rien, nous avons fait une erreur, nous arrêtons tout. Une telle chose serait possible dans un monde qui accepterait que l’humain, ou une entité comme un gouvernement, sont faillibles. Une telle chose serait envisageable dans un monde serein, intelligent, qui pardonne les erreurs si la faute est avouée et exposée clairement. Mais nous ne sommes pas dans un tel monde et, évidemment, chacun peut imaginer les nombreuses critiques qui fuseraient si un président ou un gouvernement avaient la sagesse de dire : nous avons commis une erreur, nous nous sommes trompés.

Alors, pour ne pas se montrer faillible, chacun persiste… même dans l’erreur ! Il est difficile d’avouer que l’on s’est trompé. Ce n’est jamais un plaisir de montrer ses failles et de ne pas paraître parfait. C’est pourtant très souvent la bonne solution. Regardons par exemple du côté des Américains. Pourquoi osent-ils tant de choses ? Quelqu’un ose se lancer dans la production de véhicules électriques. Un autre ose créer un site Internet qui va devenir la référence du commerce en ligne. Les exemples sont nombreux. Pourquoi osent-ils ? Parce qu’ils ont le droit à l’erreur. Chez nous, il y a la pression de la réussite : il faut réussir ou cesser toute tentative, à jamais. De l’autre côté de l’Atlantique, l’important est d’essayer et si une entreprise ne fonctionne pas, ce n’est pas grave, on peut se tromper et ensuite essayer autre chose. La route du succès est pavée d’échecs après tout.

Qui sommes-nous pour avoir ce sentiment d’infaillibilité ? On ne se laisse malheureusement pas le droit à l’erreur. Cette mentalité conduit à encourager un certain niveau d’incompétence. Puisque, lorsqu’on persiste dans l’erreur, on déploie une énergie incroyable pour masquer son erreur plutôt que de dire stop et d’essayer autre chose, de partir sur de nouvelles bases. On persiste à imposer quelque chose qui ne fonctionne pas plutôt que de tenter une autre stratégie qui aura peut-être du succès. On ne tolère pas le côté faillible d’une personne, d’une administration ou d’une entreprise. Du coup, nous osons moins tenter de nouvelles aventures que ceux qui, tout en espérant le succès, accepteront l’échec, accepteront de dire : je me suis trompé.

Nul n’est infaillible, la force de l’être humain est de pouvoir remarquer qu’il a fait fausse route, de l’avouer et de repartir dans une autre direction pour, un jour ou l’autre, réussir !

2022.3

Polarisation : il est intéressant de constater que l’être humain a tendance à polariser son attention sur un seul sujet à la fois. Comme si nous n’avions pas la capacité cérébrale pour jongler avec plusieurs sujets en même temps. Évidemment, c’est une déformation voulue. Il est plus simple de falsifier la réalité quand toute l’attention est portée sur un seul sujet à l’exclusion de tous les autres. Pourtant, le seul moyen de faire comprendre les choses, de donner à réfléchir, c’est toujours d’avoir une vision d’ensemble. Car peu importe le sujet, tout est lié et ne se focaliser que sur un point particulier, c’est appauvrir le système de pensée, voire empêcher toute mise en perspective.

Les informations que l’on donne au peuple reposent sur ce principe. Regardez bien les journaux télévisés. Le premier sujet est le point focal, sur lequel il faut polariser l’attention. Puis on dilue quelques affaires, souvent anciennes, qui refont brièvement surface. Et la troisième partie, souvent plus imposante que la première, parle des vacances, des loisirs, de la pluie et du beau temps. Pourtant, il y en a des sujets à traiter ! Pendant qu’en apparence les Français s’écharpent sur une histoire de passe, la tension monte du côté de la Russie et une guerre pourrait bien rapidement être déclenchée. Manque de chance, la polarisation se fait actuellement sur un virus.

La volonté est de prendre les gens pour des imbéciles et bien sûr, de les manipuler totalement. Normalement on ne peut pas parler d’écologie sans évoquer la natalité. On ne peut pas parler de virus sans évoquer les difficultés de la recherche médicale ou du manque de place dans les hôpitaux. On ne peut pas parler de campagne présidentielle sans aller regarder qui finance qui. On ne peut pas parler du présent sans référence au passé… Tout est lié et pour comprendre, réfléchir, analyser, trouver des solutions, il faut tout prendre en compte. Simplement colmater une brèche parce qu’elle est sous le feu de l’actualité ne sert absolument à rien. Il faut réfléchir et agir de manière globale.

Évidemment, c’est beaucoup plus difficile. Chaque individu n’a pas le temps de s’informer sur la situation géopolitique du monde et en même temps sur les avancées de la recherche spatiale, par exemple. Non, nous n’avons pas le temps, il y a Netflix qui attend. Sans doute que nous n’avons pas non plus les capacités cognitives pour tout enregistrer et tout comprendre ? Le cerveau montre pourtant ses capacités chez ceux qui retiennent tous les noms des joueurs de foot de toutes les équipes de la planète et leurs exploits à telle date précise… Le cerveau est un outil formidable, mais on le remplit avec du grand n’importe quoi, ne laissant pas de place pour ce qui compte vraiment.

La polarisation sur un sujet est donc bien voulue, puisque cela permet de détourner l’attention de tout le reste. Les réseaux sociaux en sont un parfait exemple. Un youtubeur et une youtubeuse diffusent une photo de leur premier baiser et la toile s’enflamme. Le sujet de polarisation éclipse soudainement tous les autres. Il est quand même plus simple de se focaliser sur des niaiseries que d’essayer de comprendre le monde. Après tout, c’est pour gérer les situations complexes que nous élisons des hommes et des femmes politiques. Ils ont fait des études très poussées pour nous diriger et comprendre la complexité du monde. Oui, ces personnalités qui ne savent même pas porter un masque correctement saisissent d’un coup d’œil toutes les informations et sont capables d’analyse, de réflexion, ayez confiance !

Ou plus prudemment, ne laissez jamais les autres réfléchir à votre place. On ne peut certes pas tout savoir, s’occuper de tous les sujets, maîtriser l’économie autant que les questions d’éducation. Par contre, on peut parfaitement s’intéresser à plus d’un sujet à la fois, pour mieux comprendre ce qu’il se passe et se faire sa propre opinion…

2022.2

Divinités : est-ce parce que nous n’avons plus de religion commune que la France se fracture ? Les civilisations se construisent autour de croyances, depuis l’origine. Qu’il s’agisse d’un système cosmogonique complexe, ou d’une religion au dieu unique, ce sont les croyances qui structurent une société et forgent une nation. D’abord par l’adoration de plusieurs divinités, pour tenter d’apaiser les différents phénomènes naturels. Puis de manière plus abstraite, avec la création de divinités de l’au-delà. Et enfin avec les religions monothéistes qui ont permis l’émergence d’un pouvoir fort. Il est effectivement plus simple de contrôler la population avec un seul Dieu auquel chacun est soumis, plutôt qu’une multitude de divinités laissant à chacun le choix d’adorer prioritairement l’une ou l’autre.

La religion, quoi qu’on en pense, est un élément essentiel pour la cohésion de tout un peuple. Il n’y a pas d’autre système pouvant réunir la pluralité des individus pour former une nation cohérente. L’économie ? Elle ne parviendra jamais à nous unir. Ceux qui gagnent peu jalousent ceux qui gagnent trop. Ceux qui gagnent trop méprisent ceux qui gagnent peu. Dans ce domaine il n’y a pas de terrain d’entente possible. La culture ? Ici encore, il existe beaucoup trop de diversité pour créer une cohésion. La politique ? Bien sûr que non, du moins plus aujourd’hui alors que nous avons la liberté d’opinion, il n’y a pas de sujet plus clivant que la politique. La science ? Elle devrait permettre d’unir un peuple autour des mêmes idées et d’une même ambition. Elle échoue dans ce domaine puisque toute science est incertaine et évolue au fil des découvertes. Même le fait que la terre est ronde divise les opinions…

Pendant longtemps, la religion a donc permis de construire des civilisations fortes, puis même des nations. La civilisation grâce à un tronc commun, les nations par des petites variations. Prenons l’exemple récent de la civilisation occidentale, bâtie autour du catholicisme, mais au sein de laquelle chaque nation a défini ses propres particularités. L’Angleterre, la France ou l’Allemagne n’ont pas suivi exactement les mêmes voies, pourtant il subsiste une certaine unité dans chaque variation. La religion n’est ni bien ni mal, elle doit être perçue simplement comme un moyen d’unir toutes les individualités pour donner un sens à la vie en commun. Nous n’avons pas encore inventé d’autre mécanisme capable de nous unir.

Et puisque la puissance de la religion s’est effondrée, les divisions sont devenues la règle. Était-ce une erreur de créer un État sans religion affirmée ? Tout le monde a cru que ce serait une bonne chose et finalement personne ne voudrait revenir à la soumission des peuples du Moyen-Âge à une caste ecclésiastique. Pourtant, la soif d’une croyance commune est le propre de l’humanité. Comment comprendre, sinon, le succès des sectes, qui donnent à ceux qui en ont besoin un équilibre, des croyances, qui fondent des communautés dont les membres se soutiennent. En apparence seulement, évidemment, l’objectif des sectes n’est pas de créer des civilisations dans lesquelles chacun se sent à sa place…

On abuse souvent du concept en disant que l’argent est le nouveau dieu, Internet la nouvelle religion… on cherche à définir un tronc commun alors que nous l’avons abattu. Mais rien pourtant ne sera jamais aussi efficace qu’une religion pour unir un peuple. Nos Présidents tentent d’apparaître comme des guides, ils créent de manière plus ou moins évidente un culte de leur personnalité. Ceci était efficace lorsque le roi était de droit divin, il n’y a pas de consensus possible quand il s’agit juste d’une sorte d’adoration d’un seul être, trop humain. Nous pouvons peut-être retrouver la force unificatrice des religions sans revenir au Moyen-Âge. Par la mise en place d’une philosophie commune, donnant un sens à l’existence sans imposer de rites et de croyances. La philosophe devrait revenir en force, structurant le monde des idées et donnant une direction claire. Rien n’est jamais perdu, il nous faut retrouver un sens commun, une unité de vision, cesser de nous déchirer et penser le monde pour qu’il ne soit pas juste une succession d’événements, de scandales, de drames, mais qu’il redevienne un espoir…

2022.1

2022 : le Nouvel An n’a en lui-même pas un grand intérêt. C’est le passage d’une année à une autre et nous n’en faisons un événement que pour avoir une occasion de faire la fête, ce qui n’est déjà pas si mal. Surtout en ce moment où nous avons très peu d’occasions de nous réjouir. Alors disons que le Nouvel An a au moins cette faculté de nous permettre de profiter d’un repas amélioré et de boire avec plus ou moins de modération. Nous quittons une année encore marquée par le pessimisme, puisqu’un virus nous pourrit complètement l’existence depuis presque deux ans, enfin surtout la façon dont tout ça est géré. Et en fait, 2022 ne s’annonce en apparence pas plus glorieuse, sauf si nous décidons d’y mettre de l’optimisme. Car ce ne sont pas les événements qui influent directement sur notre moral, c’est la façon dont nous les appréhendons qui nous déprime ou pas.

Puisque c’est l’heure des bonnes résolutions, prenons en une essentielle : cessons d’avoir peur. Ne nous voilons pas la face, tous les médias sont alliés pour imposer la propagande décidée dans le confort de l’Élysée, par des gens qui ne sont pas dans la vraie vie. La peur est le moyen le plus efficace pour contrôler les masses. Cette technique a fait ses preuves tout au long de l’Histoire de l’humanité, ce n’est évidemment pas un stratagème découvert par notre époque. Lorsque les dictatures se sont imposées, elles l’ont fait en instaurant un climat de peur. Actuellement, difficile de savoir quel est le véritable objectif, sans doute pas d’instaurer une dictature mais pourquoi veulent-ils discipliner les peuples à ce point ? Quelles couleuvres serons-nous prêts à avaler une fois que la peur nous aura désarmés de toute raison ?

En fait, il ne faut pas avoir peur. Un moyen simple et efficace est de se couper totalement des informations, quelle que soit leur provenance. Car tous les médias, de tous les supports, sont ligués pour créer un climat de peur. Il faut revenir à l’essentiel : soi. Pas de manière égoïste, évidemment. Mais chacun, du moins vous qui me lisez, est capable de réfléchir et de raisonner. Pour ce faire, il faut avoir du temps, pour observer les événements et se faire sa propre opinion. Nos esprits sont sollicités en permanence, tout est fait pour que nous n’ayons pas une seule minute disponible pour cogiter. C’est d’abord contre cela qu’il faut lutter. Il est indispensable de prendre du temps pour soi. Vous avez sans doute remarqué que des idées vous viennent lorsque vous prenez votre douche. Moi, beaucoup d’idées me viennent quand je suis à la salle de sport. Pourquoi ? Parce que ce sont des moments durant lesquels on se coupe de tout : de son smartphone, de la télévision, de l’ordinateur… des autres !

Quand on se retrouve avec soi, soudain on cesse d’avoir peur. Parce qu’on se met à réfléchir et on laisse la raison prendre le dessus. Il est important de rester informé, mais dans les proportions nécessaires. Il faut avant tout se faire confiance à soi. Après tout, chacun est allé à l’école, a appris les bases de tous les savoirs et nous avons à portée de regard toutes les connaissances disponibles par Internet. Donc, nous avons tous les outils pour réfléchir ! Et quand on réfléchit, on cesse d’avoir peur. Il ne faut pas se laisser influencer par les déclarations grandiloquentes déconnectées de la réalité. On ne prend peur que lorsqu’on se laisse manipuler par les informations extérieures. On retrouve la sérénité quand on réfléchit et que l’on échafaude son propre raisonnement.

Alors, pour 2022, je vous souhaite de cesser d’avoir peur. La vie n’est pas une apocalypse permanente, vous avez le pouvoir de créer des moments de bonheur, ils ne viendront pas de l’extérieur, c’est à vous de les provoquer et de les apprécier. Même si le monde devient fou, n’oubliez pas que l’essentiel c’est vous. Prenez soin de votre vie, de votre petit univers, tout peut s’effondrer mais avec de l’optimisme, nous nous resterons debout !

2022.1

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