Communiquer autour d’un livre
La communication autour d’un livre est capitale. Il est écrit, il y a déjà eu beaucoup de travail. Maintenant, il s’agit de le faire découvrir aux lectrices et aux lecteurs, hors du cercle familial et des amis. Si toutes les étapes de la création d’un livre, depuis l’écriture, en passant par les corrections et jusqu’à la mise en forme, ont leurs difficultés, la communication est sans doute l’étape la plus dure. Car, malheureusement, il ne suffit pas d’écrire un bon livre pour qu’il se vende. Il faut savoir donner envie de le lire.
Et c’est bien la responsabilité de l’auteur ! Sa maison d’édition communique, c’est une partie importante de son travail. Bien sûr, cette communication a ses limites puisque les lecteurs, inconsciemment ou non, imaginent que le seul but de la maison d’édition est de vendre, peu importe la qualité du livre : il faut écouler les stocks. Il y a aussi les attachés de presse, mais ces derniers ne peuvent pas faire de miracles. Des centaines de livres sortent chaque année et même si vous trouvez des attachés de presse efficaces, il ne leur sera pas facile de faire parler de votre livre alors que tout au long de l’année des auteurs déjà bien installés sortent leur nouvel opus et focalisent toutes les attentions. Ainsi, après tout le travail déjà effectué, puisqu’il a écrit et corrigé son ouvrage, l’auteur doit encore en faire la promotion.
Le sujet est central, nous allons donc le découper par thèmes selon les méthodes de communication. Au fil des étapes, si de votre côté vous voulez témoigner ou apporter des astuces, n’hésitez pas…
On annonce souvent que ce réseau social est sur le déclin, qu’il ne touche qu’une frange des internautes à la moyenne d’âge « élevée » selon les critères des réseaux sociaux. Si un réseau ne touche pas les jeunes de 18-25 ans, il est considéré comme has been… Pourtant, Facebook reste un excellent vecteur pour communiquer. Twitter limite le nombre de caractères, Instagram est surtout dédié aux images et sur TikTok il faut faire le guignol pour attirer l’attention. Enfin, nous reparlerons de ces autres réseaux.
Faut-il une page auteur ? Je dirais que la réponse est oui. Surtout pour bien différencier l’endroit où vous allez parler uniquement de vos écrits, de votre profil public où vous aurez des photos de vous en vacances ou lors de soirées bien arrosées… On ne veut pas mélanger les deux, même si bien sûr les internautes iront regarder votre profil personnel. Mais les lecteurs voudront suivre, en priorité, la page de l’auteur. Parce que, vous le savez si vous utilisez Facebook, il y a énormément de choses à y voir et on se lasse vite des personnes qui postent des trucs toutes les cinq minutes. La page auteur permet de se focaliser sur les informations concernant vos écrits, avec des publications utiles, sans mélange des genres, sans prendre le risque d’agacer tout le monde avec des photos de chat, de chien, de coucher de soleil… L’autre avantage de la page est qu’elle offre plus de fonctionnalités que le simple fil d’actualité. On peut y créer des événements ou faire de la publicité payante.
Faut-il utiliser la publicité payante ? Comme tout sur Internet, Facebook est bourré d’algorithmes qui mettent plus ou moins en avant certaines publications. Bien sûr, plus vous récoltez de « j’aime » et de partages, plus les algorithmes sont contents et vous mettent en avant. Le piège de la publicité payante, et ceci est vrai pour tous les réseaux, est qu’une fois que vous avez tenté cette méthode, les algorithmes vont faire en sorte de moins mettre en avant vos publications « gratuites » pour vous pousser à utiliser toujours plus la méthode payante. En plus, pour ce qui est des livres, je trouve que la publicité dite sponsorisée est contreproductive. Certes, vous allez toucher plus de personnes, mais vous allez aussi en agacer beaucoup. Simplement parce que le ciblage n’est pas vraiment efficace. J’ai tenté plusieurs expériences de publicité payante et en fait, les retours sont très négatifs, venant de personnes agacées de recevoir une pub dont ils ne veulent pas. Mon conseil serait donc de rester au tout gratuit et de bien travailler sur le nombre de personnes qui vous suivent. Car ce sont là les internautes intéressés par ce que vous faites et qui seront réceptifs à ce que vous publiez.
Comment se construire une communauté ? Encore une fois, il n’y a pas de recette miracle. Vous trouverez de nombreuses astuces plus ou moins crédibles en fouillant sur Internet. Ne tombez bien sûr pas dans l’achat de followers, c’est une erreur. Il ne sert à rien d’avoir des milliers de followers fantômes si au final seules deux ou trois personnes aiment et partagent vos posts. L’essentiel, pour attirer l’attention des internautes et encourager leur engagement, est de poster des informations pertinentes, de régulièrement proposer de la nouveauté. Poster en boucle les mêmes messages ne fonctionne évidemment pas. Sur les réseaux il faut du neuf en permanence. Partagez vos avis, partagez vos réflexions, partagez des photos de votre livre dans différents endroits et décors, partagez les commentaires que vous recevez… Et surtout, intéressez-vous aux autres. Pour qu’on vous mette des « j’aime » et qu’on s’implique dans ce que vous faites, il faut que vous alliez sur les pages des autres auteurs pour leur donner des « j’aime », commenter et partager leurs publications. On se constitue un réseau en étant sociable…
Bien sûr, les « j’aime » et les partages ne suffisent pas. Le but est bien que les internautes aillent jusqu’à acheter le livre. Il est toujours difficile de dire ce qui provoque l’envie d’achat. C’est la partie la plus difficile. Encore une fois, des centaines de livres sortent chaque année. Les lecteurs, dont la plupart ne lisent qu’un ou deux livres par an, ont donc trop de choix, et ils vont se diriger vers ces ouvrages que la presse conseille. Pourquoi ? Simplement parce qu’on en parle. En effet, il ne suffit pas d’un post de temps en temps. Il faut en quelque sorte occuper l’espace. On dit qu’il faut qu’une publication soit vue à peu près sept fois pour qu’elle s’imprime dans l’esprit de l’internaute et lui donne envie d’acheter. Je ne sais pas si c’est vrai. Ce qui est certain, c’est que la maison d’édition et l’auteur ne doivent pas être les seuls à parler du livre. Évidemment qu’eux le trouvent merveilleux. L’idéal est d’encourager vos premiers lecteurs à en parler. Un livre conseillé par une personne qui l’a lu donne toujours plus envie que lorsque seul l’auteur en parle…
La particularité la plus évidente de ce réseau est que nous sommes limités dans le nombre de caractères. La communication doit y être synthétique. Il faut aussi prendre conscience que sur Twitter les informations défilent beaucoup plus vite. Je ne sais pas combien de messages sont générés chaque heure, mais le chiffre doit être impressionnant. C’est un peu le nerf de la guerre pour les réseaux sociaux : multiplier les informations pour créer le suspense suivant : « Si je me déconnecte je vais rater quelque chose ». C’est grâce à cet état d’esprit qu’on finit par passer des heures à faire défiler le fil d’actualité et c’est aussi ce qui nous donne envie de retourner sur le réseau, cette crainte de louper une information. Puisque tout va si vite, on se dit qu’il faut y revenir très souvent pour ne surtout rien louper. Même si ce qu’on risque de louper n’a vraiment aucun intérêt.
Sur Twitter, il faut donc répéter l’information bien plus souvent, pour qu’elle soit visible ne serait-ce que par quelques-uns. Là aussi, tout le monde essaie de faire sa promotion. Mais là aussi, comme sur les autres réseaux, les photos de vacances ou celles de chats trop mignons ont bien plus de succès que les tweets essayant d’inciter à lire. Il faut donc trouver des moyens d’intéresser les internautes, par une image qui attire le regard. Car comme toujours sur les réseaux, l’attention est captée par le visuel avant que l’internaute ne prenne le temps de lire le texte. Rien de bien nouveau ici : un livre, dans les rayons d’une librairie, attire d’abord par sa couverture et c’est elle qui déclenche, chez le lecteur, l’envie de lire la quatrième de couverture.
Twitter n’est pas forcément le meilleur endroit pour parler de son livre. Il faudrait être présent sur tous les réseaux, puisqu’il est impossible de savoir par le biais duquel on va réussir à atteindre nos futurs lecteurs. Bien évidemment, chaque réseau est extrêmement chronophage, on va donc en préférer un en particulier et alimenter les autres à partir d’un post principal. Pour Twitter, vous pouvez utiliser TweetDeck, qui est gratuit et qui permet de programmer vos tweets sur une semaine ou plus. Le problème est qu’en cherchant à toucher de nouvelles personnes, par des tweets répétitifs, vous risquez de lasser les internautes qui vous suivent pour avoir des informations sur votre activité… Et puis, en programmant trop à l’avance vous prenez un autre risque. Si soudain un drame frappe le monde, comme un attentat, on vous reprochera de continuer à faire la publicité de votre livre et d’être insensible aux événements.
Vous pouvez aussi, chaque vendredi, utiliser le hashtag #VendrediLecture, qui tente de réunir celles et ceux qui parlent de leur livre, ou plutôt des livres qu’ils ont lu ou sont en train de lire, afin de les conseiller à d’autres. Nous reviendrons sur l’utilisation des hashtags.
Le nom viendrait de la contraction des mots instant et camera. Ce qui veut tout dire sur la destination de ce réseau social : le but premier est de poster des photos, prises sur le vif. Puisqu’effectivement, l’application est reliée directement à l’appareil photo du smartphone. D’ailleurs, contrairement aux deux réseaux précédents, Instagram est conçu pour une utilisation exclusivement sur le téléphone portable. Bien sûr, il est possible d’y accéder par l’ordinateur, sur Internet directement, mais là les fonctions sont limitées. L’objectif est d’utiliser le smartphone pour poster des photos. C’est le cœur d’Instagram. Facebook est propice à des posts plus ou moins longs, qui vont rester sur le profil de l’utilisateur et qui sont consultables en permanence. Sur Instagram aussi les photos restent sur le profil, mais ce n’est pas le lieu pour de longs textes, ce qui importe avant tout c’est l’image. Sur Twitter, on peut répéter plusieurs fois la même information, le réseau allant tellement vite, il est nécessaire de reposter plusieurs fois la même chose pour toucher les utilisateurs. Ces derniers vont rarement sur le profil, ils font défiler les posts. Sur Instagram, pas de répétition, ce qui compte c’est la nouveauté. Il est inutile de poster quinze fois la même photo, il faut du neuf en permanence !
La story : elle permet de mettre en évidence ce que l’on veut absolument partager. La story est en quelque sorte l’histoire du jour, puisque le principe est que les images diffusées par ce biais ne restent accessibles que pendant vingt-quatre heures. Le but d’un réseau social est toujours de vous faire venir le plus souvent possible. Bien sûr, ils se ventent tous des milliards d’utilisateurs inscrits, mais pour fonctionner, un réseau doit susciter l’envie des utilisateurs pour qu’ils y passent le plus de temps possible. La story remplit cet objectif, puisque pour ne pas manquer une information, il faut venir très régulièrement voir ce qui se passe sur Instagram. Surtout que la story est indépendante des publications. On peut poster une image, avec un petit texte, en story, qui s’évaporera après vingt-quatre heures et ne sera plus visible sur le profil. Une excellente technique pour que vous ouvriez l’application plusieurs fois par jour.
Le réel : reel en anglais, offre la possibilité de partager des vidéos. Elles se doivent d’être courtes, ce sont les plus appréciées. Le format privilégié ne dure que trente secondes. Tout est simple, pour réaliser de telles vidéos. Le réseau vous propose même d’intégrer de la musique. Sans doute qu’à un moment, les photos ne suffisaient plus, il fallait quelque chose de plus vivant. C’est pourquoi Instagram propose de poster également des vidéos. Ces dernières sont plus sérieuses que sur TikTok et évidemment, pour des vidéos plus longues il y a YouTube. Là, il s’agit juste de distraire les internautes ou de les informer en moins de trente secondes. Et de faire stopper le défilement, puisqu’évidemment, avec uniquement des photos on fait défiler le fil d’actualité très vite. Mettre un cœur est aussi extrêmement rapide. Par contre, une vidéo nous fait nous arrêter, au moins trente secondes, ce qui est énorme dans le monde des réseaux sociaux.
Les effets : ce qui a attiré avec Instagram, ce sont les effets proposés. Le but n’est pas simplement de poster une photo. On peut y ajouter de nombreux effets (dans les vidéos aussi d’ailleurs) pour rendre une émotion, pour faire rire, pour s’amuser. De nombreuses stars affectionnent particulièrement Instagram, qui reste à ce jour un réseau très dynamique. Sans doute parce qu’il y a moins à réfléchir sur ce que l’on poste que lorsqu’on est sur Facebook. Sans doute aussi parce que c’est moins fouillis que sur Twitter, qui est devenu un simple déchaînement de haine. Et parce que le public est un peu plus « âgé ». On rappelle qu’avoir au-delà de vingt ans c’est être considéré comme vieux sur les réseaux sociaux.
Instagram a ses avantages. D’abord, on partage uniquement avec sa communauté. Les autres ne peuvent pas partager ce que l’on diffuse aussi facilement que sur Facebook. On ne peut pas non plus aisément télécharger les photos, pour les garder ou pour les détourner. C’est donc un système un peu plus fermé. Qui a son inconvénient, puisqu’il est plus difficile d’avoir des abonnés sur Instagram que sur les autres réseaux. L’algorithme laisse peu de chance à un post. Je veux dire par là qu’on compte à peu près vingt minutes après la diffusion pour que l’algorithme décide s’il met la publication en avant ou non. Durant ce laps de temps, si la publication récolte beaucoup de « j’aime » et des commentaires, elle peut apparaître sur le fil d’actualité de personnes que vous ne connaissez pas, mais qui partagent les mêmes centres d’intérêts, selon l’algorithme. S’i la publication intéresse peu, elle ne sera visible que par ceux qui vous suivent.
L’objectif est donc toujours de faire grandir sa communauté. D’avoir toujours plus de personnes qui suivent votre profil. Ce n’est pas simple, surtout qu’il faut, pour cela, consacrer beaucoup de temps au réseau. Partager des photos régulièrement, animer sa story, faire des réels… Il faut non seulement avoir le temps, mais aussi des idées !
TikTok
Ce réseau social est tendance. Ce qui, dans le monde des réseaux, veut dire que ce sont les jeunes qui s’en sont emparés. Facebook est daté, Twitter sert à déverser sa haine, Instagram c’est sympa, mais TikTok, ce sont des vidéos, ce qui rend le concept plus attractif. Et surtout plus addictif. Si vous y avez déjà passé « un peu » de temps, vous avez remarqué qu’on se laisse facilement happer par le défilement de ces courtes vidéos, souvent bien faites, accrocheuses… tout pour plaire. Alors bien sûr, on peut avoir une image négative de TikTok, si on se contente de ce qu’on en dit aux informations. Il y a certes des millions de vidéos qui n’ont pas grand intérêt, même si elles récoltent des millions de vues. Mais désormais, il y a les Booktokeuses et les Booktokeurs. Donc celles et ceux qui parlent de livres sur TikTok, et uniquement de livres.
C’est très intéressant, surtout si vous écrivez des livres qui plaisent à la génération TikTok. Contrairement à ce qu’on imagine, les livres mis en avant ne sont pas ceux d’influenceuses qui donnent leurs conseils dans des bouquins. De nombreuses Booktokeuses, je vais garder le féminin parce que les Booktokeurs sont très rares, mettent en avant les mangas. Quand on y pense, c’est assez logique au regard de la génération dont on parle. Mais aussi, énormément, les romances. Encore une fois, cela ne surprendra personne. Aucun jugement, évidemment, si à notre époque TikTok avait existé on n’y aurait pas plus parlé de Proust ou Camus, plutôt du Club des 5 ou de la bibliothèque rose !
La question est de savoir : faut-il être présent sur TikTok ? Quelques auteurs s’y sont mis. On peut citer, parmi eux, Joël Dicker. Le résultat est assez décevant, si on ne juge que par le nombre de likes sur les vidéos. Là où des Booktokeuses reçoivent des millions de cœurs virtuels, lui en totalise péniblement deux cents. Les vidéos postées doivent être dynamiques, attirer le regard, il y a des effets un peu partout, des textes qui apparaissent, tout s’enchaîne très vite. Juste un auteur qui parle, bof. Évidemment, personne n’est obligé de faire le fou devant la caméra pour récolter des cœurs, d’ailleurs les vidéos de Booktokeuses sont dynamiques sans virer dans le n’importe quoi, c’est sérieux ! Et certaines sont très suivies. Nous n’aurons pas de statistiques pour savoir dans quelles proportions ces vidéos font acheter des livres, mais c’est déjà pas mal d’avoir des influenceuses de littérature sur ce réseau.
Donc comme les autres, Instagram et compagnie, le seul conseil est de tester. Surtout que sur TikTok on peut sans doute avoir moins de préparation que pour les autres réseaux, sur lesquels on attend tout de suite un certain professionnalisme. Sur TikTok, ce n’est pas grave si ça fait amateur, il faut que les vidéos soient prises sur le vif, que cela ne semble pas trop travaillé en amont, sinon c’est raté. Suivre les profils de celles et ceux qui parlent de livres, liker, partager, commenter quand on en a envie… Il faut une fois encore y consacrer pas mal de temps. Sans savoir, comme toujours, si ce sera vraiment utile. J’ai testé et avec une seule vidéo, sans connaître personne dans cet univers, dépasser les 600 vues en deux jours c’est pas mal du tout. Je ne reçois pas beaucoup de likes, mais on verra à l’usage…
Vous avez testé TikTok ?
Hashtags
Maintenant que nous avons passé en revue les réseaux sociaux les plus connus, sur lesquels un auteur peut faire sa promotion, entrons plus spécifiquement dans la manière de communiquer. Dans ce domaine, l’hashtag revêt une importance primordiale. C’est lui qui permet de donner une visibilité à ce que vous publiez. Sans lui, vous ne toucherez que votre communauté, c’est-à-dire les internautes qui sont abonnés à votre fil d’actualité. Grâce à l’hashtag, vous pouvez aller beaucoup plus loin !
Vous maîtrisez peut-être déjà l’utilisation de l’arobase, ce petit signe qui permet, sur les réseaux, de citer un compte. Par exemple, en utilisant @+nom, vous incluez une personne présente sur le réseau à votre publication. Bien sûr, cela permet aussi de citer une maison d’édition, une entreprise, une association… La personne ou l’entité ainsi citée verra que vous avez mentionné son nom. L’objectif ? Inciter l’autre à partager votre publication. Parce que ça fait plaisir d’être cité et donc on se sent important, on a envie de partager.
L’hashtag est différent. Il ne cible pas une personne ou une entité, plutôt un thème général. Inclure dans votre publication les hashtags de base comme #lire #roman #auteur, vous permet une meilleure visibilité. Parce que des personnes recherchent ces hashtags. Si vous cherchez le #livre, vous aurez sur votre file des personnes qui parlent de livres. Il y a même des internautes qui s’abonnent à certains hashtags, ce qui leur permet de sélectionner leurs centres d’intérêt et ainsi de ne voir, sur leur fil d’actualité, que ce qui les intéresse.
Les hashtags sont infinis, d’une certaine manière. Il faut réfléchir un peu et trouver ceux qui correspondent le mieux à votre livre. Si vous écrivez de la romance, ce sera le #romance, par exemple. Vous pouvez aussi vous coller à l’actualité. Imaginons que sur Twitter le #amazon apparaît soudain en tendance, vous pouvez immédiatement créer un post du genre : « mon livre est disponible sur #amazon ». Ainsi vous apparaîtrez sur le fil d’actualité de ceux qui ont cliqué sur cet hashtag pour voir ce qui s’y passe, pourquoi il est en tendance. Il faut bien sûr faire preuve de discernement, si le #amazon est en tendance parce que l’entreprise affronte une salve de critiques, ce n’est sans doute pas judicieux de faire apparaître votre livre dans ce déferlement de haine anti-Amazon.
Les réseaux vous aident. À la fin de votre publication, tapez # et le début d’un mot, le smartphone va faire apparaître une liste de hashtags en précisant combien de milliers ou de millions de personnes l’ont utilisé récemment. Ce qui, évidemment, donne une bonne indication sur la popularité de l’hashtag et vous permet de choisir judicieusement. Inutile de faire dans l’originalité totale, le but est d’être vu !
Ce qu’il faut retenir, c’est que l’hashtag est un élément essentiel de communication sur les réseaux sociaux. Sans lui, votre publication n’aura quasiment aucun impact. Ceux qui vous suivent savent depuis longtemps que vous avez publié un livre ! Avec des hashtags judicieusement choisis, vous pouvez aisément dépasser les limites de votre communauté et toucher de nouveaux lecteurs.
Les influenceuses
Je garde le féminin puisque même s’il existe des influenceurs, dans le domaine de la littérature ils sont en minorité. Sous ce terme, j’inclus toutes les personnes qui consacrent leur présence sur internet à évoquer leurs lectures, à donner leur avis sur les livres, à conseiller celles et ceux qui veulent lire.
Souvenons-nous que tout a commencé par des blogs et des sites. Car à chaque étape de l’évolution d’internet, il y a toujours eu des personnes pour parler de leur passion : la lecture ! C’est un excellent signe. Certains blogs et sites sont bien entendu toujours en activité et sont très utiles, puisqu’ils conservent les archives des chroniques postées par les influenceuses. Mais, de toute évidence, les réseaux sociaux ont pris une importance considérable et se suffisent souvent à eux-mêmes, il n’y a plus besoin de tenir un blog.
Si on tente de suivre une chronologie, on peut dire qu’après les blogs et les sites, les influenceuses (je ne parle que du domaine de la littérature) ont utilisé YouTube. Ceci pour créer des chaînes permettant de parler, dans des vidéos plus ou moins longues, de ses lectures préférées ou de celles moins appréciées. Ces vidéos YouTube se sont assez rapidement professionnalisées. Au début, il était possible de se filmer rapidement et de poster une vidéo qui fonctionnait quand même, qui attirait du monde. Très vite, il a fallu se mettre à un minimum de montage, proposer des vidéos plus sophistiquées, pour attirer l’attention. Ces chaînes YouTube sont tombées en désuétude, comme les blogs, parce que les vidéos sont trop longues et les internautes n’ont plus le temps !
Facebook apparaît plus comme un relais d’information que comme un moyen de consacrer une page à la passion des livres. En effet, ce réseau est plutôt utilisé pour prévenir qu’une nouvelle chronique a été publiée ou qu’une vidéo vient d’être mise en ligne. De la même manière, Twitter n’est utilisé que pour transmettre une information, ce dernier réseau n’est pas idéal pour créer un profil qui ne parle que de livres, il est trop éphémère et surtout trop limité dans le nombre de caractères.
Les choses changement avec Instagram. Là, les influenceuses peuvent déployer toute leur créativité. Car oui, parler de livres ce n’est pas juste présenter un ouvrage et dire ce qu’on en pense. Les influenceuses, aujourd’hui, font preuve de beaucoup d’imagination. Rien que, par exemple, dans le choix de l’image diffusée. Elles mettent en scène le livre, le photographiant dans un décor qui reflète l’ambiance du roman. Ou alors, elles le présentent dans de courtes vidéos très bien faites qui, elles aussi, s’inspirent du thème du livre. Il y a ainsi deux écoles : poster une image puis, en dessous, développer sa chronique ; ou tout concentrer dans une vidéo. Le succès de certaines influenceuses est impressionnant et c’est une excellente chose, puisque tout ce qui peut faire aimer les livres et pousser à lire est une très bonne initiative. Le succès de certaines fait qu’elles parleront surtout des grandes maisons d’édition, qui assez tôt ont cherché des partenariats avec les influenceuses. Mais beaucoup aiment aussi faire découvrir des livres publiés par de petites maisons d’édition et écrits par des auteurs encore peu connus.
Désormais, il y a également des influenceuses littéraires sur TikTok. Un réseau qui, comme Instagram, se prête très bien à ce type d’exercice. La différence principale est que là, tout passe uniquement par la vidéo. Elles sont généralement bien faites, très dynamiques, et ont toujours le même objectif : donner envie de lire ! Chaque influenceuse a son propre style. Déjà, chacune a son genre littéraire favori. Mais aussi une manière de présenter bien identifiée, il y a beaucoup de créativité de leur part.
Un auteur, pour communiquer autour de son livre, peut donc compter sur les influenceuses. Elles sont un relais très important, puisqu’elles construisent des communautés autour de leurs chroniques ou de leurs vidéos. Et les personnes qui les suivent ont confiance en ce qu’elles recommandent, ou ne recommandent pas. Car bien sûr, quand l’auteur ou éventuellement sa maison d’édition parle d’un livre sur les réseaux, c’est forcément pour en dire du bien et inciter à l’acheter, à le lire. Si vous arrivez à vous associer avec des influenceuses, eh bien il y a le risque qu’elle n’aime pas et donc le critique sur son profil. Les critiques négatives sont quand même assez rares et quand elles sont faites, ce n’est souvent pas violent du tout, même si ça ne fait jamais plaisir à l’auteur…
Au moment où j’écris ces lignes, si je dois conseiller les auteurs qui veulent approcher des influenceuses, je vous dirais de vous tourner vers celles d’Instagram. Sur TikTok, j’en vois moins qui se lancent dans des lectures d’auteurs autoédités ou publiés par une petite maison d’édition. Mais tout évolue très vite…
Les commentaires
Les commentaires sont un élément essentiel pour le succès d’un livre !
Les lecteurs ne s’en rendent pas toujours compte, mais leur avis sur ce qu’ils ont lu est important. Dans une librairie, on apprécie que le libraire laisse un mot sur un livre qu’il a apprécié, pour donner envie de découvrir l’histoire. Bien sûr, dans ce cas le libraire est là, présent, pour conseiller les lecteurs, mais cette petite note permet de faire son choix tout en flânant. Car il y a beaucoup de choix ! Et encore plus sur internet. En librairie, il y a déjà une sélection, il n’est pas possible de vendre physiquement, dans un même endroit, tous les livres qui existent ou même tous ceux qui sortent à chaque rentrée littéraire. Plus de 600 références, c’est ingérable, sauf pour les grosses structures comme la Fnac ou Cultura. Quand on cherche sur Internet, par contre, tout est virtuellement à disposition.
Les commentaires deviennent alors essentiels. Il y a bien sûr les best-sellers, d’auteurs qui ont déjà leur base de lecteurs, qui vont être achetés sans hésitation, chaque année, à la sortie d’un nouvel opus. Amélie Nothomb n’a pas forcément besoin des commentaires, puisqu’elle est bien connue des lecteurs et chacune de ses parutions est attendue. Les commentaires sont cruciaux pour les auteurs moins connus… Comme je l’ai déjà écrit, lorsque l’auteur lui-même ou sa maison d’édition font la promotion d’un livre, ce n’est pas suffisant. Puisqu’évidemment, eux vont le présenter sous son meilleur jour pour donner envie de le découvrir. Mais le choix est si important qu’après cette phase de mise en lumière, lorsque l’intérêt est suscité, le lecteur ou la lectrice va chercher à avoir d’autres avis, donc les commentaires de celles et ceux qui ont déjà lu l’ouvrage et dont l’avis semble impartial.
Car oui, il faut faire attention avec les commentaires. Bien sûr, dans un premier temps, ce sont les amis et la famille de l’auteur qui vont commenter, ils sont un soutien important. Mais ces commentaires se repèrent tout de suite, pas besoin d’être un expert dans le domaine pour identifier un avis émanant d’une connaissance de l’auteur. Ceux qui sont importants, ce sont les commentaires impartiaux, bien développés, de lectrices et de lecteurs qui donnent un avis positif ou négatif. Chaque auteur voudrait n’avoir que des compliments et un maximum d’étoiles, puisque les livres sont notés. Mais les commentaires peuvent être plus mitigés, voire négatifs, après tout c’est cela l’intérêt : avoir l’avis des lecteurs !
Sur les sites de vente, les avis sont généralement postés par ceux qui ont acheté le livre sur le site. Mais il existe Babelio ou Lecteurs.com qui sont des sites uniquement dédiés aux avis, critiques et commentaires des lecteurs. Si je veux un avis sur un livre, c’est vers ces sites que je me tourne, comme des milliers de lectrices et de lecteurs.
Mais comment obtenir des commentaires ? Si vous avez déjà pu intéresser des influenceuses à votre livre, certaines vont aussi poster leur avis sur ces deux sites. Il faut également répéter souvent et insister pour que les lecteurs laissent des commentaires, ce n’est pas un réflexe pour beaucoup. Féliciter l’auteur en message privé, c’est bien, le faire dans un commentaire public, c’est encore mieux ! Parce que comme souvent, ne commentent que ceux qui ont un avis négatif à donner… Quand on est satisfait de son achat, on oublie de le dire. Par contre, lorsqu’on a dépensé de l’argent pour quelque chose qui n’est pas à la hauteur, on veut le faire savoir !
Il n’y a pas, comme tout dans le domaine de la communication, de recette miracle pour avoir des commentaires sur son livre. Babelio organise des Masses critiques, tout au long de l’année, pour faire découvrir des livres et avec l’obligation pour ceux qui les reçoivent de laisser un commentaire. Il y a SimPlement Pro, qui permet de toucher des lectrices et des lecteurs. Sinon, comme écrit, il faut encourager chacun à poster un commentaire. Puisqu’en fait, c’est l’effet boule de neige. Si le lecteur a choisi le livre grâce aux commentaires, il va vouloir laisser le sien, qui permettra de donner envie à d’autres, qui à leur tour laisseront des commentaires…
La presse et les librairies
La presse et les librairies sont évidemment les relais les plus importants pour attirer l’attention du public sur un livre. Ce sont deux vecteurs majeurs qui assurent une visibilité et incitent les lecteurs à découvrir une œuvre. Mais ces deux moyens de transmission ont le même écueil : laisser les auto-édités sur le bord de la route.
Il y a toujours des exceptions, bien sûr. Un auteur peut se rapprocher de la presse locale, qui évidemment est toujours friande de la mise en avant d’artistes du cru. Inutile de viser directement les journaux à dimension nationale, c’est un monde d’entre-soi dans lequel on ne fait que la promotion des copains. La presse locale est plus accessible, même s’il n’y a aucune garantie de les convaincre de rédiger un article sur votre livre. C’est souvent un long chemin qui attend l’auteur. Mais notons tout de même que l’objectif est tout à fait atteignable, puisqu’il y a peu de risque pour le journal. Du point de vue du journaliste, c’est la mise en avant d’un créateur local, les lecteurs aiment ce genre d’information positive, qui dénote du marasme ambiant. Est-ce que cela peut convaincre certains de découvrir votre livre ? Très certainement. Mais le réflexe peut alors être de se rendre dans une librairie, un centre Cultura… où le livre ne se trouvera pas. Bien souvent, le livre autoédité n’est disponible que sur les plateformes de librairies en ligne, souvent Amazon, ce qui rebute les futurs lecteurs… Parce que si un livre n’est pas en librairie, c’est suspect, on doute de sa qualité. Et s’il n’est que sur le site du méchant Amazon, qui permet pourtant à tout le monde de tenter sa chance, ce n’est pas bien non plus.
Trouver un livre autoédité en librairie relève du miracle. Très peu acceptent de tenter leur chance. On peut parfaitement les comprendre. Il y a déjà énormément de parutions par des maisons d’édition de taille importante. Les plus petites maisons d’édition ont, elles, du mal à être représentées dans les librairies, même si derrière il y a toute la structure économique qui rassure. Alors, un autoédité… Qui en plus passe souvent par la plateforme Amazon contre laquelle les libraires sont vent debout ! Les chances sont quasiment nulles. Faire une place à un tel livre, dans les rayons d’une petit librairie, c’est prendre l’espace de bouquins qui se vendront peut-être plus facilement. Et puis, avant d’accepter l’ouvrage, il faut le lire, les libraires lisent déjà beaucoup. Il y a donc énormément de freins pour l’entrée d’un autoédité dans une librairie. Après, comme pour tout, il ne faut pas partir vaincu avant d’avoir essayé. Comme pour la presse, il faut démarcher les librairies qui sont autour de chez vous. Certaines prendront un ou deux exemplaires, surtout pour vous faire plaisir, surtout parce que vous êtes du coin. Bien sûr, comme il n’y a pas toute la machine commerciale qui permet de communiquer autour du livre, la presse, il faudra ensuite espérer qu’il se vende… au moins un exemplaire !
Le problème de l’autoédition est bien qu’il n’y a aucune assurance quant à la qualité du texte. D’apparence, déjà, on peut souvent déterminer qu’un livre est autoédité. Autant par la couverture que par la mise en page intérieure, qui souvent ne répond pas aux normes typographiques standards. Et puis, il y a cette idée que si le livre est autopublié, c’est qu’il a été rejeté par toutes les maison d’édition. Ce n’est pas forcément le cas, puisque beaucoup d’auteurs privilégient l’autoédition pour garder la maîtrise de leur œuvre. Mais du coup, on suppose, à juste raison, qu’il n’y a pas eu le même travail qu’un manuscrit passant par une maison d’édition, surtout du point de vue des corrections. Passer par un correcteur professionnel coûte cher, un autoédité fait plutôt avec les moyens du bord. Pas de corrections, une présentation qui n’est pas adéquate, pas de structure économique permettant d’éditer des factures… on comprend pourquoi on ne trouve pas plus d’autoédités en librairie.
Ces points sont essentiels, nous y reviendrons. Car comme toujours, il y a des exceptions, des livres autoédités qui sont publiés de manière professionnelle, c’est-à-dire qu’ils ressemblent, d’apparence, à des livres publiés par une maison d’édition. Dans ce cas, de fait, les chances sont plus élevées de pouvoir communiquer à travers la presse ou d’être présent en librairie…
Dédicaces et salons
Pour promouvoir son livre, les séances de dédicaces et les salons sont bien entendu deux éléments très importants. Aujourd’hui, tout se passe principalement par Internet, or les lectrices et les lecteurs ont envie d’aller à la rencontre de l’auteur, de savoir qui se cache derrière un nom ou un pseudonyme. Et puis, c’est lors des dédicaces et des salons que l’on peut discuter avec les futurs lecteurs, pour les convaincre ! Bien sûr, comme toujours, il est plus difficile pour les auteurs autoédités d’accéder à ces moyens de communication.
Les séances de dédicaces peuvent se faire n’importe où, il faut d’ailleurs innover pour se démarquer. En se concentrant par exemple sur le thème du livre, pour trouver un endroit y correspondant. La librairie semble le lieu le plus approprié, sachant bien sûr que, vu ce qui a été dit plus haut, il est fort peu probable que l’autoédité y ait accès. Ce n’est jamais impossible, juste plus difficile quand on est indépendant. Il faut alors aussi penser à d’autres lieux : un bar, un café… Bon, en réalité il n’y a pas beaucoup d’autres endroits que la librairie propices à la dédicace, il faut l’avouer. Du moins, peu auxquels je peux penser, mais justement, c’est à l’auteur de faire preuve d’originalité et de trouver des endroits étonnants pour proposer des dédicaces.
Les salons sont sans doute plus ouverts, désormais, aux auteurs autoédités. Cela nécessite quelques recherches, puisque chaque salon a ses propres règles. Certains ne sont accessibles qu’aux maisons d’édition, alors que d’autres laissent des librairies gérer chaque stand. Mais en réalité, il existe des centaines de salons du livre à travers toute la France et parmi eux, beaucoup ouvrent leurs portes aux autoédités. Il y a des salons thématiques, axés sur des genres littéraires précis, ils sont intéressants. Si vous avez écrit un roman policier et que vous réussissez à participer à un salon consacré aux polars, c’est évidemment ce qu’il y a de mieux. Sinon, comme pour la presse, concentrez-vous sur les salons de proximité, de votre région, le simple fait d’être un auteur local va vous faciliter les choses.
Un salon est une belle vitrine, il ne faut pourtant pas s’attendre à des miracles non plus. Chacun s’imagine vendre des centaines d’exemplaires, à l’image des auteurs connus. Bien souvent, on passe sa journée à attendre, à regarder défiler les potentiels lecteurs, qui ne s’arrêtent pas forcément. Vendre cinq livres pendant un salon, c’est déjà pas mal ! L’intérêt réside bien entendu ailleurs, que ce soit pour la dédicace ou le salon. D’abord, ce sont des manières de faire parler de son livre. Cela anime vos réseaux, fait parler de vous, montre que vous allez à la rencontre des lecteurs. Ce sont aussi de bons exercices pour vous habituer à parler de votre livre : que dire pour intéresser les lecteurs ? Comment synthétiser l’intrigue du roman pour donner envie ? Que dire de soi pour attirer l’attention ? Ce sont des exercices toujours profitables. Et puis, les salons permettent d’échanger, entre auteurs. Parfois, même si on n’y vend pas grand-chose, on en retire quand même une grande satisfaction, celle d’avoir appris des autres et d’en avoir appris sur soi.
Ce ne sont pas toujours des expériences évidentes à vivre, mais il faut tenter et souvent, on y prend goût !
Le bouche-à-oreille
Nous en arrivons à la conclusion de cette revue des différents moyens, à la disposition des auteurs indépendants, pour communiquer autour de leur livre.
La base, ce sont les réseaux sociaux, ils ont été détaillés un à un. Chacun a sa spécificité, son mode de fonctionnement et surtout son public. Un auteur ne peut pas se dispenser d’être présent sur un ou plusieurs de ces réseaux. L’information de l’existence même du livre doit être répétée plusieurs fois. Les internautes doivent voir, à plusieurs reprises, la couverture. C’est en répétant l’information qu’on finit par susciter la curiosité. En le faisant de façon intelligente, bien sûr, il ne s’agit pas de tweeter toutes les cinq minutes. Mais c’est le principe de la publicité : la répétition. Apparemment, il faut qu’une personne voit sept fois la même publicité pour que cela s’imprime dans le cerveau et conduise à l’envie d’achat…
Les commentaires sont eux aussi un maillon essentiel. L’auteur fait forcément sa promotion. Les influenceuses peuvent donner envie de découvrir un livre. Mais ce sont bien les commentaires des lectrices et lecteurs qui ont le plus d’impact. Du moins, quand un internaute entend parler d’un livre, avant de se décider il va regarder les commentaires de celles et ceux qui l’ont déjà lu, pour se décider ou non à l’acheter. Il faut donc encourager les commentaires, ce qui n’est jamais simple. Mais la promotion du livre est sans doute ce qu’il y a de plus difficile !
Les journalistes et les libraires sont un relais capital, mais nous avons vu qu’ils étaient difficilement accessibles pour les auteurs indépendants. Les salons, eux, sont un peu plus ouverts.
Mais ce qui fonctionne le mieux, et je sais que c’est un peu décevant, c’est le bouche-à-oreille. Vous en avez sans doute déjà souvent fait l’expérience. Lorsqu’un membre de votre famille ou un ami parle avec enthousiasme d’un auteur et de son livre, vous avez envie de l’acheter ! C’est là le moyen de communiquer le plus efficace. C’est aussi le moyen le moins maîtrisable, évidemment. Le bouche-à-oreille repose sur la qualité du livre, sur l’intérêt de son contenu. Les séances de dédicaces et les salons peuvent aussi aider, quand le lecteur rencontre un auteur sympa, il va parler de son expérience. Il peut aussi y avoir des échanges via les réseaux sociaux, c’est plus rare, mais il faut bien entendu toujours répondre, donner une bonne image.
Le premier stade du bouche-à-oreille c’est vous, l’auteur. Il ne faut pas hésiter à parler de votre livre dès qu’une occasion se présente. Beaucoup sont timides et n’osent pas trop, mais vous êtes le premier relais. Ensuite, eh bien, c’est la livre lui-même qui fera le travail. S’il a plu, ses lecteurs en parleront autour d’eux, et c’est cela qui génère le succès. C’est impossible à prédire et à influencer, mais du coup, tout peut arriver, il ne faut jamais baisser les bras !
Expérience d’auteure et d’accompagnatrice (amicale) d’auteurs : ce qu’il faut en priorité, c’est faire l’état des lieux de ses contacts, de sa présence sur les réseaux.
Se connaître, connaître ses limites pour ajuster non quelques tirs au hasard, mais une véritable “stratégie” de communication.
Deux de mes amis auteurs (autoédités, vivant de leur plume) considèrent que le bon moment pour commencer à communiquer sur son livre, c’est 6 mois avant la sortie. 3 mois étant le minimum. En dessous, la gamelle assurée.
Pour un autre, vieux briscard de l’autoédition : tout repose sur les réseaux préexistants.
Je leur fais confiance, ils connaissent la chanson. Il s’agit donc bel et bien d’une “stratégie” qu’il faut imaginer et mettre en place en amont.