La diffusion consiste à faire connaître le catalogue d’un éditeur ou, dans le cas de l’autoédition, les parutions d’un auteur. Diffuseur est un métier à part entière. Dans un premier temps, l’ouvrage doit être présent dans l’un des catalogues accessible à toutes les librairies, physiques ou en ligne. Les deux plus importants sont DILICOM et ELECTRE. Cela permet simplement aux libraires de trouver et de commander l’ouvrage. Dans le cas des librairies en ligne, le référencement se fait automatiquement. C’est assez « simple » de leur côté puisque tout est géré par l’informatique. Et comme ce sont des librairies virtuelles il n’y a pas de problème de place dans les rayons, ainsi tous les ouvrages présents dans ces catalogues peuvent être affichés dans le moteur de recherche. Ensuite, certains livres seront en stock, d’autres non, c’est une autre affaire.

Pour ce qui est des librairies physiques, elles doivent faire des choix, simplement pour une question de place. Il est évident que les libraires ne passent pas leur temps à consulter ces catalogues pour trouver ce qu’ils veulent commander et mettre en rayon. C’est là qu’intervient le diffuseur. Il a une équipe de commerciaux qui vont rendre visite aux libraires pour présenter les différents ouvrages au catalogue. Le rôle du diffuseur est donc de porter l’attention des libraires sur certains ouvrages pour que ceux-ci soient commandés et placés dans les rayons, donc proposés aux lecteurs qui viennent arpenter la librairie à la recherche de leur prochaine lecture. Beaucoup de petites maisons d’édition et de fait les autoédités sont en auto-diffusion, faisant eux-mêmes la publicité de leur catalogue. Non seulement parce que le recours à un diffuseur coûte de l’argent, mais aussi parce que le diffuseur ne peut pas promouvoir tous les livres et va bien entendu insister sur les catalogues de Flammarion ou Gallimard, plutôt que les petites maisons d’édition. C’est naturel.

Le rôle du distributeur est, comme son nom l’indique, uniquement de distribuer le livre. C’est-à-dire qu’il œuvre après le travail du diffuseur. L’attention du libraire a été portée sur un livre. Ce dernier est intéressé. Il va donc passer commande et c’est le distributeur qui se charge de lui faire parvenir les exemplaires. La commande se passe généralement par les catalogues précédemment cités. Bien sûr, le distributeur ne se charge pas seulement d’expédier les livres. Il gère aussi le dépôt-vente. Le libraire reçoit de nombreux cartons, contenant des centaines d’ouvrages. Il ne paie pas à la commande. Il place les livres dans les rayons et ensuite, par un travail de conseils, oriente les lecteurs vers les ouvrages qui lui conviendront les mieux. Au bout d’une certaine période, le libraire renvoie les invendus au distributeur et n’est, c’est logique, facturé que pour les exemplaires vendus.

Les librairies en ligne sont ainsi des distributeurs. Il n’y a aucun travail de diffusion. Tous les livres sont mis à disposition et le site se charge d’envoyer les commandes. Il existe tout un processus de mise en avant, mais non sous forme de conseils, seulement via des algorithmes selon le nombre de ventes et le nombre de commentaires. Il ne faut donc pas confondre la distribution et la diffusion qui sont deux éléments clés pour le succès d’un livre. La diffusion pour faire connaître les ouvrages, la distribution pour que le livre soit disponible le plus rapidement possible à la vente. Le lecteur n’est pas forcément patient. La diffusion reste la partie la plus délicate, puisque de nombreux livres paraissent chaque semaine. Il est plus que difficile de sortir du lot et d’attirer l’attention. C’est là l’enjeu majeur, qui s’appuie sur la campagne de promotion de l’ouvrage, dont vous pouvez retrouver quelques pistes sur le blog des éditions Souffles Littéraires.

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