La couverture est un élément essentiel du livre. Une constatation finalement assez triste, puisqu’un livre ne devrait pas être jugé sur sa couverture. Mais c’est un fait, la plupart des lecteurs sont d’abord attirés par le visuel du livre. Précisons qu’il n’y a pas toujours une image, puisque certaines maisons d’édition ont choisi la sobriété, proposant un fond uni, avec une typographie spécifique pour le titre et le nom de l’auteur. Ce sont des collections facilement reconnaissables et tellement ancrées dans les habitudes des lecteurs que cela n’étonne plus personne. On se concentre alors uniquement sur le nom de l’auteur, pour se décider à acheter ou non.
Mais nous soulevons là un point essentiel. La couverture est aussi la marque distinctive d’une maison d’édition. Chacun adopte ses propres codes de présentation, qui seront reproduits sur chaque couverture. Ainsi, d’un seul coup d’œil on peut identifier un livre publié par Albin Michel, Gallimard ou Flammarion, pour n’en citer que quelques-unes. Il est indispensable d’avoir une certaine cohérence, pour se distinguer des autres, pour distinguer les différentes collections au sein d’une même maison d’édition.
Les autoédités n’en sont pas là, bien évidemment. Et dans le cas de l’autoédition il est presque indispensable d’avoir une image de couverture, attirante. On peut opter pour une image libre de droits, il y en a beaucoup de disponibles sur Internet. Le problème est que l’on risque de retrouver cette image sur d’autres livres, c’est contre-productif. On peut acheter une image, là aussi il existe de nombreux sites pour obtenir le copyright d’une image. Troisième option, il est possible de faire appel à un graphiste, pour le coup la couverture sera vraiment unique et correspondra parfaitement au contenu du livre. C’est évidemment plus cher, mais aussi bien plus efficace.
L’image doit être informative. D’abord, elle doit permettre d’identifier immédiatement le genre du livre : policier, science-fiction, fantasy, théâtre… Chaque domaine a son ambiance. Encore une fois, il faut regarder ce qui se fait déjà, puisque les lecteurs ont leurs habitudes. Ensuite, l’image choisie doit donner des indices quant à l’intrigue du livre, sans en dévoiler trop. Il faut également éviter la confusion, une image est une somme d’informations, il ne faut pas les multiplier inutilement et perturber le regard. Enfin, il faut une touche d’originalité car même si on essaie de s’approcher de ce qui se fait, il faut donner envie en marquant sa différence.
Le choix d’une couverture est difficile. Outre l’image il faudra aussi penser à la police de caractère utilisée, pour que tous les éléments (titre et auteur) soient lisibles facilement. Que ce soit dans une librairie physique ou en ligne, on passe devant les livres et le regard s’arrête en premier sur la couverture. Elle doit interpeller, ne surtout pas rebuter. Une fois l’œil attiré par l’image, l’auteur va se concentrer sur le titre. Nous reviendrons sur le choix de ce dernier. Puis enfin, sur l’auteur. Si tous ces éléments sont parfaitement maîtrisés, compréhensibles et lisibles, alors le lecteur prendra le livre en main (ou cliquera sur sa fiche) pour consulter la quatrième de couverture, qui fera l’objet d’un article à part.
Quand on est édité, les éléments de couverture sont la prérogative de la maison d’édition. Car ces éléments sont considérés comme la partie commerciale. Surtout, c’est un avantage que ce soit la maison d’édition qui s’en charge. L’auteur est de fait trop impliqué dans son texte, il ne peut pas prendre le recul nécessaire. Il lui devient alors difficile de savoir quels éléments vont véritablement attirer le lecteur. Pour l’image de la couverture, l’auteur voudrait qu’elle réunisse tous les éléments qui forment l’intrigue de l’ouvrage. Ce n’est pas forcément la bonne solution. Il faut suggérer le contenu du livre. La couverture n’est pas un résumé, elle installe en quelque sorte le suspense, elle doit interroger, donner envie de découvrir ce qui se cache derrière une image sibylline. Il faut faire simple et efficace. C’est assez facile à dire, plus compliqué à mettre en œuvre. Mais tout comme vous avez fait lire votre livre à votre entourage pour recueillir des avis, faites de même pour la couverture et n’hésitez pas à demander l’avis de votre communauté sur les réseau sociaux, c’est une bonne manière de démarrer la promotion…