J’apprécie énormément ce type de récit dans lequel on suit les péripéties de plusieurs personnages en sachant qu’à un moment donné leurs histoires se rejoindront, sans comprendre de quelle manière. C’est une des meilleures manières de poser une intrigue.

Il y a celle d’un luthier du XVIIème siècle, dont l’activité est parfaitement rendue avec l’utilisation des termes exacts, on se croirait dans son atelier, à ses côtés, à observer la fabrication d’instruments d’exception. Il y a celle d’un tsigane orphelin dont on se prend rapidement d’affection et pour lequel on espère une fin heureuse. Il y a une jeune femme, déconnectée de notre monde, un esprit d’artiste obligé de se plier aux contraintes de la modernité, devant avoir un job alimentaire alors qu’elle voudrait juste peindre. Et enfin il y a un homme d’affaires débordé par son travail et qui soudain se laisse toucher par la beauté de la musique classique.

Les histoires se mêlent avec beaucoup d’adresse de la part de l’auteure. On touche à l’ambiance du « Parfum » de Süskind. On se sent bien, on tourne les pages sans vouloir s’arrêter, le genre de livre qui me fait louper ma station de métro ! Et malheureusement, pourtant, je ne peux pas conseiller cette lecture. Parce que la fin est totalement ratée. Je me suis demandé comment l’auteure pouvait finir en beauté alors qu’il ne restait que quelques pages et trop de questions en suspens. Effectivement, elle n’y arrive pas. En quelques phrases lapidaires tout est terminé, rien n’est résolu. La déception est énorme, cette belle histoire est totalement gâchée. Comme si l’auteure en avait eu assez de ce roman et avait voulu le boucler vite fait pour envoyer son manuscrit. C’est un énorme gâchis, cette œuvre aurait pu marquer la littérature…

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