Un récit de voyage… original ! L’auteur est un Backpacker, en résumé il prend son sac à dos et s’en va explorer le monde. Voilà pour la version simple. Le livre commence par les préparatifs. Et finalement on se rend compte qu’il ne faut tout de même pas laisser trop de place au hasard. Pour pouvoir profiter pleinement de l’aventure, un minimum de préparation est nécessaire, ne serait-ce que pour être tranquille au niveau des documents officiels, mais aussi pour être sûr d’avoir le matériel de base, car même s’il s’agit de s’adapter au terrain au fur et à mesure, ce n’est pas non plus une aventure version Robinson.

Sans y avoir été, je pensais quand même connaître l’Australie. Lourde erreur. Car tout l’intérêt de ce récit de voyage est d’entrer au cœur du pays, en contact direct avec ses habitants. Le backpacking ce n’est pas du tourisme, ou seulement occasionnellement. C’est vivre au plus proche des habitants du pays. Raphaël Paquereau apporte à son récit de nombreux détails qui permettent de voyager à ses côtés et de découvrir vraiment l’Australie. Par ses expériences du travail, je ne soupçonnait pas tout ce monde qui fourmille pour la cueillette des fruits et à quel point cela peut être éprouvant. Par les détails historiques, pour expliquer les frictions entre les natifs du continent et les nouveaux arrivants anglais. Toutes cette culture et ces coutumes extraordinaires qui sont parfaitement détaillés.

Bien sûr, le plus grand intérêt d’un récit de voyage est de mêler la découverte du pays à l’expérience personnelle de l’auteur. C’est cet aspect qui permet d’avoir l’impression de voyager avec lui. Les personnes qu’il rencontre sont si bien détaillées qu’on finit par apprendre à les connaître aussi. Des personnages hauts en couleur, la plupart sympathique, souvent très drôle, avec quelques exceptions de mauvais caractères. La rencontre des animaux, certains mignons comme l’ornithorynque, d’autres dont il vaut mieux lire la description que de se retrouver face à eux. Je pense évidemment aux serpents, bon eux ça va encore, mais les araignées immondes, rien qu’à la lecture j’ai envie de fuir.

Le récit s’étale sur deux ans. Il s’en passe des aventures ! L’écriture est directe, on sent qu’elle est basée principalement sur des notes prises pendant le voyage, sur le vif. Les détails plus historiques voire scientifiques ont été ajoutés par la suite, il y a eu un travail de recherches, mais s’intègrent parfaitement pour une immersion pleine et entière. C’est une découverte de l’Australie qui se fait à travers les yeux de l’auteur, qui ne recule devant aucune expérience culinaire et aucune aventure exceptionnelle. Bien sûr, c’est aussi une ode à la nature, magnifique, aux beautés infinies, peuplées de personnages (y compris les végétaux) que l’on a soudain envie de protéger et d’aimer.

En fait, à la fin de la lecture on a juste envie de prendre son sac à dos et de partir pour l’Australie afin de vivre cette belle découverte. En même temps, après le point final on a l’impression d’avoir déjà fait le voyage, d’avoir été là, faisant partie des amis de l’auteur, d’avoir vécu tout ce qu’il a traversé, sans même avoir eu a quitté son canapé. Il s’agit donc à la fois d’une excellente préparation pour celles et ceux qui veulent se lancer dans le backpacking, mais aussi un très bon moyen de s’évader à des milliers de kilomètres sans bouger de chez soi. Si vous aimez l’aventure, lancez-vous à côté de votre guide, vous ferez partie intégrante du voyage, comme si vous l’aviez vécu.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *