Le plagiat est une question qui inquiète tous les auteurs. Différentes méthodes sont proposées pour protéger un manuscrit. Il y a celle qui consiste à s’envoyer le manuscrit à soi-même, en lettre recommandée. Une enveloppe à ne pas ouvrir, évidemment, sauf en cas de litige pour pouvoir prouver la date de création de l’œuvre. Il y a aussi l’enveloppe Solo, qui est une méthode plus officielle, et donc payante. Il y a aussi un organisme international de copyright qui peut être une solution. On peut déposer son manuscrit à la SGDL, dans ce cas il faut déjà être inscrit à la société. Puis tout simplement, on se pense protégé lorsque le livre est édité ou auto-édité, qu’il a un ISBN et qu’il est enregistré à la Bibliothèque Nationale de France.

Dans les textes, le simple fait de créer une œuvre la protège, c’est ce que l’on appelle la propriété intellectuelle. Dans les faits, personne n’est à l’abri d’un plagiat. Pour une œuvre de l’esprit, ce dernier est très difficile à prouver. La plupart des procès pour plagiat n’aboutissent pas. Car pour prouver le plagiat, il faut que le texte soit publié mots pour mots par une autre personne que son créateur. Il est impossible de protéger une idée, donc si quelqu’un reprend le thème de votre roman, même de façon très proche mais en changeant quelques éléments comme le lieu, les noms des personnages, ce sera plutôt jugé comme une coïncidence que comme un plagiat. En effet, plusieurs personnes peuvent avoir les mêmes idées au même moment, surtout dans le monde du livre où la tendance actuelle n’est pas à l’originalité mais à la duplication de ce qui fonctionne.

On ne peut donc pas protéger son œuvre. Le plagiat est une pratique qui a toujours existé et qui est très difficile à contrôler. Ce qui ne veut pas dire, évidemment, qu’il ne faut pas se battre pour son œuvre si le plagiat est évident. Ce n’est peut-être pas non plus le plus grand danger. Avec Internet, on remarque que beaucoup de sites proposent les livres gratuitement, en téléchargement. Tous les livres, puisque ce sont des robots qui sont à l’œuvre et qui scannent le web en permanence pour ensuite proposer les livres gratuitement. Ou presque. Difficile de savoir qui se fait encore avoir par ce genre de site. La plupart du temps ils annoncent un téléchargement gratuit mais, pour ce faire, il faut laisser ses coordonnées bancaires. Ce qui devrait évidemment mettre la puce à l’oreille de tout le monde : c’est gratuit, mais il faut donner les informations de sa carte bleue…

Entre le plagiat et ces sites pirates, on pourrait être rapidement découragé. Il ne faut pas. Les risques sont peu élevés et le roman de l’auteur d’origine sera toujours plus agréable à lire que de pâles copies ou de mauvaises versions numériques pseudo-gratuites. Et puis, chacun risque également d’être accusé de plagiat, puisque comme dit les œuvres originales se font de plus en plus rares. C’est également quelque chose qu’il est difficile de prévenir, on ne peut pas avoir tout lu avant d’écrire. La conclusion est sans doute qu’il ne faut jamais essayer d’écrire comme un auteur qui a du succès. Chacun a son propre style, c’est lui qui fait toute la différence. L’inspiration et le style ne peuvent pas être copiés. Quand on écrit, il faut viser à l’originalité, à la nouveauté et non se contenter d’essayer de copier ce qui fonctionne. À part peut-être dans des genres particuliers, comme la romance, qui tournent forcément en rond mais qui restent appréciés.

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