La première étape, qui mène à l’édition, est de toute évidence l’envoi du tapuscrit. Par habitude nous parlons de manuscrit, même si à notre époque ces derniers sont tapés à l’ordinateur, ce sont donc techniquement des tapuscrits. Nous avons vu dans un précédent article comment identifier une maison d’édition à compte d’éditeur, pour éviter de tomber dans certains pièges. Avant l’envoi du tapuscrit, il faut encore affiner sa recherche. On ne transmet pas n’importe quel genre à n’importe quelle maison d’édition. Il faut avant tout bien regarder le site Internet de chaque ME, la ligne éditoriale y est très souvent détaillée. Mais il est aussi nécessaire de jeter un œil aux publications déjà disponibles pour savoir si votre tapuscrit est susceptible d’intéresser la ME. La plupart sont spécialisées dans un genre : thriller, policier, fantasy, nouvelles, poésies, théâtre… On ne se lance donc pas au hasard.

Ensuite, il faut regarder sous quelle forme envoyer le tapuscrit. De plus en plus souvent, il faut le transmettre en ligne et non plus par La Poste. Ce qui est plutôt une bonne nouvelle (pas pour La Poste), puisque cela évite le coût d’impression en plusieurs exemplaires et le prix du timbre. Ce qui ne dispense évidemment pas de respecter les règles de présentation. Là encore, sur les sites des ME vous trouverez très souvent le détail de ce qui est attendu : choix de la police, de l’espacement, de la mise en page, nombre de signes. Et surtout, sauf si le contraire est explicitement demandé, transmettez votre tapuscrit au format PDF. L’avantage principal est que la présentation ne bougera pas. Le logiciel Word existe en plusieurs versions, plus ou moins récentes, il n’est donc pas certain que votre destinataire reçoive le tapuscrit avec une présentation correcte si vous ne l’avez pas transformé en PDF.

Envoyer par Internet ne signifie pas non plus se dispenser de rédiger une présentation de votre ouvrage et une courte biographie de vous. La présentation de l’œuvre doit évidemment donner envie de lire le tapuscrit. Pourtant, il ne s’agit pas tout à fait du même style de rédaction qu’une quatrième de couverture. Les ME reçoivent de nombreux textes, votre présentation doit donner les détails importants : le genre de l’ouvrage, s’il y a plusieurs tomes en prévision il est nécessaire de le préciser, le thème principal (histoire d’amour, récit lié à l’actualité…). Sans oublier vos coordonnées complètes, la ME peut avoir envie de vous appeler directement et il peut être intéressant de savoir que vous habitez en Suisse ou au Canada… Pour la biographie, ne faites pas trop long. Parlez de votre métier actuel, du temps que vous avez mis à écrire le tapuscrit. Inutile de préciser que vous aimez lire et écrire, c’est une évidence. Si vous avez déjà des ouvrages publiés ou en autoédition, mentionnez-les sans trop vous vanter du nombre de ventes, invérifiable, la ME regardera surtout les commentaires que vous avez déjà reçus.

Ensuite, il faut attendre. Comme mentionné dans un article précédent, une maison d’édition à compte d’éditeur prend le temps de lire les textes et surtout de les faire lire à son comité de lecture. Il faut de la patience, la réponse peut prendre deux à quatre mois, même si elle est négative. Au bout de trois mois, vous pouvez tenter une relance courtoise. Mais les ME sont bien organisées, aucun manuscrit n’est oublié et surtout s’il a été transféré par Internet il n’y a pas de risque qu’il se soit perdu. Bien sûr, c’est à vous également de faire votre propre suivi, puisque vous aurez envoyé le tapuscrit à plusieurs ME simultanément. Si la réponse négative est « générique », sans plus d’explication, vous pouvez également tenter d’en savoir plus sur les motifs du refus, il y a cependant peu de chance que vous ayez des réponses. En cas d’acceptation, l’euphorie va vous gagner. Il faut garder la tête froide un minimum puisque la prochaine étape est de lire le contrat d’édition proposé.

 

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