Après la couverture, le titre est de toute évidence un élément essentiel. Certains auteurs trouvent le titre en premier puis commencent à écrire. D’autres y réfléchissent seulement à la fin. Il n’y a pas de règle précise en ce qui concerne le titre. Vous voyez bien que ce dernier se résume à un mot pour certains ouvrages alors que d’autres ont opté pour des phrases complètes. Le titre doit bien évidemment refléter l’histoire que le lecteur va découvrir. Mais il ne doit pas forcément résumer cette dernière. Le titre doit créer son propre suspense. Il doit accrocher le regard et interroger celui ou celle qui le lit. Ce qui ne veut évidemment pas dire qu’il doit comporter un point d’interrogation…
Faites une liste de titres potentiels. À partir de là, il faut commencer par une recherche sur Internet et principalement les librairies en ligne. Simplement pour voir si ce titre n’est pas déjà utilisé, mais aussi pour savoir s’il n’est pas trop proche d’un livre existant. Rares sont les titres qui bénéficient d’une forme de propriété intellectuelle. Bien sûr, vous ne pouvez pas intituler votre livre : « Harry Potter et le mystère de la chambre jaune ». Cela n’attirera personne, à part des avocats pour vous accuser de plagiat. Mais il faut aussi faire attention aux titres trop vagues. Par exemple, choisir « Le monde des anges » va noyer votre livre parmi des millions d’autres qui traitent de ce sujet.
Un titre doit être original, si possible unique, sans dérouter les lecteurs. Il s’agit de créer un suspense, d’attirer les lecteurs, pas de les obliger à ouvrir un dictionnaire pour comprendre les éléments du titre. Au départ, mon roman « Le Musée des Amours Lointaines » s’appelait « Le Souffle de Dibutades ». Un titre catastrophique, puisque mis à part quelques étudiants en Histoire de l’art, personne ne sait qui est Dibutades. De ce fait, le livre ne suscite aucun intérêt. Si déjà dans le titre il y a un mot que le lecteur ne comprend pas, il n’aura pas envie de se lancer dans la lecture. Tout comme pour l’image de couverture, l’auteur est paradoxalement le moins bien placé pour trouver un titre percutant. Là encore, sollicitez l’avis de vos proches, avec une liste de titres, pour savoir lequel est le plus accrocheur.
Faut-il choisir un pseudonyme ou simplement garder son nom ? Il n’y a pas non plus de règle en la matière. Disons que si vous vous appelez Jean Dupont, c’est peut-être une bonne idée de prendre un pseudonyme simplement parce qu’en tapant Dupont dans un moteur de recherches il y aura des milliers d’occurrences avant la vôtre. On choisit un pseudonyme généralement quand on écrit une romance ou un livre érotique, pour qu’on ne puisse pas être associé à ce type de livre, que l’on pourrait regretter par la suite. On garde son nom si l’ouvrage est en grande partie autobiographique. Là nous avons des cas évidents où le choix ne fait pas vraiment débat.
Je pencherais pour encourager l’utilisation d’un pseudonyme. Pour une raison qui relève plus de la psychologie que d’autre chose. En effet, il est plus simple de promouvoir son livre si on a utilisé un pseudonyme. Car dans ce cas, c’est un peu comme si on s’occupait de parler d’une autre personne. On se détache de son propre livre, pour devenir l’attaché de presse d’un auteur imaginaire. Si vous gardez votre nom, en faisant des recherches les lecteurs vont tomber sur vos réseaux personnels : vos photos de vacances, vos prises de position sur Twitter… Le pseudonyme permet de créer un espace réservé au livre et à son auteur. De créer un monde parallèle, dans lequel on ne parle que du livre…