L’histoire se passe aux États-Unis, dans une petite ville tranquille, avec pour personnages principaux des lycéens. Il y a la belle blonde, populaire, appréciée de tous. À côté, son amie Wendy, pas aussi belle, pas aussi populaire, elle ferait plutôt partie de ces invisibles qui au mieux peuvent espérer être les souffre-douleur des autres élèves. C’est assez classique, on se croirait au début d’un film d’horreur déjà vu. Le premier chapitre, d’ailleurs, nous laisse sur cette impression. Pourtant déjà, le suspense est présent, la plume de l’auteur est efficace.

Ensuite, tout change. Ce n’est pas une histoire si classique que cela finalement. Wendy va prendre son destin en main et quand elle le fait, soudain elle devient beaucoup moins sympathique. La couverture du livre ne nous trompe pas, il va y avoir du sang, beaucoup de sang. Plusieurs méthodes pour tuer, mais toutes d’une efficacité redoutable. Alors, à un moment on se dit : mouais, c’est bon j’ai compris qui commet tous ces meurtres alors que je ne suis même pas à la moitié du récit, je suis trop malin.

Justement, c’est là tout l’intérêt du roman. Car ensuite l’auteur nous fait entrer dans l’esprit de l’assassin. La question n’est pas qui, mais pourquoi ? Il faut dire que le style est rythmé, même s’il y a beaucoup de descriptions et d’introspections, on a constamment envie de tourner les pages pour en savoir plus. Savoir qui sera la prochaine victime, savoir comment elle sera tuée, savoir pourquoi et savoir ce que pense et ressent l’assassin. Difficile de deviner comment l’histoire va se terminer. À l’américaine où le méchant est mis en prison ou meurt à son tour et puis tout le monde est heureux, la morale a triomphé ? Eh bien non, nous sommes dans un roman français, il n’y a pas forcément de happy end. Enfin, on ne sait pas trop, le final est très surprenant.

« Wendy » est donc une excellente surprise. Surprise dans le sens où je n’aime généralement pas ce genre de roman, sombre, angoissant, avec beaucoup de morts et énormément de sang. Pourtant, difficile de lâcher le livre, l’auteur sait installer le suspense, ménager les rebondissements, surprendre le lecteur. Je déconseille juste de le lire à l’approche d’Halloween, sauf si vous aimez vraiment vous faire peur et que les insomnies ne vous dérangent pas…

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