Pour découvrir l’auteur derrière les livres…

Mon parcours

Né en 1978 et originaire de Rixheim, dans le Haut-Rhin, j’ai très tôt consacré ma vie à l’observation. Un observateur, c’est ainsi que j’aime me définir, je vous expliquerai pourquoi. Mais d’abord je vais me plier à l’exercice du parcours général :

Durant mes études, je n’ai jamais eu de matière préférée, puisque je suis curieux d’un peu de tout. J’avais certes déjà une certaine sensibilité pour le français, pour bien apprendre et maîtriser la langue, mais ce n’était pas une énorme réussite. J’ai toujours échoué aux dictées, j’étais beaucoup plus à l’aise pour les dissertations. Quand on regarde en arrière, pour faire le bilan de son parcours, on remarque assez facilement les signes qui conduisent à ce que nous sommes aujourd’hui. Dommage que souvent on ne prend pas conscience de ces signes sur le moment, pour découvrir très tôt sa destinée. J’aimais aussi beaucoup les mathématiques, je trouve les chiffres rassurants. La discipline n’est que pure logique et application de règles invariables. Les mathématiques ont quelque chose de beau et de réconfortant puisque le résultat d’une équation est unique, sans surprise, intangible. Les cours d’art plastique sont sans doute ceux que j’ai le plus détestés, avec le sport. Parce que si j’arrive à écrire, je suis absolument incapable de dessiner, peindre ou sculpter. La musique, je n’aimais pas non plus être obligé de l’apprendre, de manière générale je ne supporte pas qu’on m’oblige à quoi que ce soit. Mais la musique est un art qui me fascine, je crois que je ne comprendrai jamais comment on peut écrire la musique. Capter des idées et les coucher sur le papier avec des mots, c’est parfaitement concevable à mes yeux, mais inventer une mélodie et la traduire en notes, je trouve que c’est fascinant et totalement hors de ma portée…

Mes études universitaires ont été consacrées à l’Histoire de l’art. La plus belle discipline qui soit, selon moi. Étudier les artistes du passé, tous ces talents qui ont produit des œuvres absolument fabuleuses. Et en plus, étudier dans l’écrin du Palais universitaire de Strasbourg, je crois qu’il est difficile de trouver mieux. J’ai même pu prendre des cours de hiéroglyphes, pour les décrypter mais aussi pour écrire avec ces symboles. Accroître ses connaissances, c’est ce qui devrait tous nous motiver, je trouve qu’il n’y a rien de plus merveilleux que d’apprendre, en permanence et tout au long de la vie. Bref, ces études m’ont conduit à séjourner aux États-Unis pendant un an, sur un campus dans l’Indiana. Une expérience sur laquelle je pourrais évidemment m’étaler longuement, tant elle a été exceptionnelle et a compté dans ma vie, tant elle m’a transformé pour toujours. Si vous le pouvez, pendant vos études allez passer quelque temps dans un autre pays. Découvrir une culture différente, il n’y a rien de plus formateur. Je ne suis pas le premier à le dire, évidemment, mais d’expérience je peux confirmer que c’est presque un passage indispensable pour devenir plus tolérant et mieux comprendre les autres, le monde qui nous entoure.

Palais Universitaire de Strasbourg

Pendant ce temps, j’ai fait pas mal de petits jobs, tous aussi enrichissants les uns que les autres. Les expériences étaient parfois difficiles, mais quand on en retire un enseignement, elles sont toutes profitables. J’ai même enseigné la langue française, à des Américains. Je pense qu’ils n’ont rien appris avec moi, on ne s’improvise pas professeur de français et on ne se rend même pas compte de la richesse et de la complexité de notre langue avant que d’autres ne la questionnent et ne demandent pourquoi c’est comme-ci ou comme-ça. Puis ma route a croisé celle de La Poste, d’abord pour une mission en intérim. Pour gérer des dossiers de paie. Rien à voir avec mes études, mais comme j’aime les chiffres aussi, j’ai pas mal réussi, au point de finir embauché en contrat à durée indéterminée. Est-ce que j’aurais dû refuser et continuer dans ma branche ? Je crois que je ne me suis pas posé la question à l’époque et on va voir que finalement, par des méandres sans lien apparent, tout a fini pour le mieux. Me voilà donc gestionnaire paie, à accumuler de nouvelles connaissances dans le domaine, toujours en continuant à écrire, bien évidemment, c’est le fil conducteur de ma vie. Puis c’est le départ pour Paris, où à l’heure où j’écris ces lignes j’habite depuis quatorze ans. Toujours pour travailler dans le domaine de la paie et même atteindre le niveau expert… avant de changer totalement de voie.

En 2018, sur le site interne de La Poste paraissait une annonce pour reprendre le poste de secrétaire général de la Société littéraire de La Poste. L’une des nombreuses associations de l’entreprise permettant de faire vivre la culture auprès des milliers de Postiers. C’est ainsi que, par des voies détournées, je suis revenu au monde de la culture, par la grande porte. Car c’est une chance incroyable que d’avoir obtenu ce poste à la Société littéraire. Des spectacles, des visites culturelles, des ateliers d’écriture… rien ne pouvait me correspondre mieux. Ou presque, puisque nous avons fondé un label éditorial : Souffles Littéraires. En plus de toutes les tâches, donc, est venue celle de gérer une maison d’édition. Je ne mesure pas encore totalement ma chance d’avoir eu l’occasion de monter une maison d’édition et de la faire croître. Là aussi, il faudrait de longues lignes pour décrire cette expérience incroyable. Mais ce qui est important à retenir est que peu importe les voies détournées qu’emprunte la destinée, je crois qu’on arrive toujours à destination, avec le bagage nécessaire pour réussir à accomplir ce pour quoi on est fait…

Mes premiers écrits

L’écriture est le fil conducteur de ma vie. Aussi loin que je m’en souvienne, j’ai toujours écrit, ce qui est la caractéristique de beaucoup d’auteurs. Je suis aussi un grand lecteur. Durant mes études j’ai eu la chance de croiser la route de professeurs de français passionnés qui m’ont donné le goût de la belle littérature. Le tout bien évidemment aidé par le fait qu’il y avait déjà beaucoup de livres à la maison. Quand on a aussi facilement accès à la culture, il est plus simple de s’en éprendre. Je lis de tout, puisque tout m’inspire : romans, philosophie, Histoire, sciences… Quand c’est bien écrit, et pour les matières plus difficiles bien vulgarisé, tout devient source de plaisir autant que d’inspiration. Pour ce qui est de mes références, j’en ai deux principales. Pour moi, Mademoiselle de Maupin de Théophile Gautier reste le roman ultime. Je le relis une fois par an, aucun autre ne me permet d’avoir cette sensation de flotter avec les mots, d’être transporté dans un univers de pure littérature. Et puis il y a La conjuration des imbéciles de John Kennedy Toole. Un livre absolument parfait, à la fois drôle, profond, émouvant, j’aimerais atteindre ce niveau de perfection.

Tout ce que j’écris n’a pas été publié, évidemment. Beaucoup de manuscrits sommeillent sans doute à jamais. Le tout premier roman que j’ai achevé, inédit jusque là, s’appelle Arthieves, les voleurs d’art. Ma première inspiration a été le manga Cat’s Eye, dont je suis toujours extrêmement fan, principalement parce qu’il traite de la discipline que je préfère et que j’ai étudié jusqu’au Master : l’Histoire de l’art. Ce premier roman, je l’ai relu presque vingt-cinq ans après l’avoir écrit et je vous garantis qu’il est assez médiocre. Les idées sont bonnes, mais je ne sais pas ce qui m’a pris d’écrire de cette façon. Je sais bien que le style de l’auteur est toujours en évolution, mais quand même… je suis parti de loin.

Je l’aime bien quand même, ce roman, parce que tout simplement c’est le premier. Il est empreint de beaucoup de naïveté. Et en plus, il ne sommeille pas totalement, puisque j’en ai récemment repris les idées principales pour écrire Près de minuit. Pour l’instant je n’ai pas encore de retour de commentaires des lecteurs, donc je ne sais pas si j’ai réussi cette œuvre plus que la première, je l’espère. Un long chemin a été parcouru entre temps et j’ai évidemment appris beaucoup. Puisque chacun sait que c’est en écrivant sans cesse que l’on s’améliore.

Ma première publication

Puis il y a eu Le Musée des Amours Lointaines. Un roman qui se nommait d’abord Le souffle de Dibutades. Je l’ai d’ailleurs fait paraître sous ce titre en commettant une énorme erreur, puisque j’ai choisi l’édition à compte d’auteur. J’ai perdu beaucoup d’argent pour rien du tout, certains connaissent ce genre d’arnaque. Puis, le livre a participé à un concours organisé par le magazine Femme Actuelle, pour le lancement d’une nouvelle maison d’édition : Les Nouveaux Auteurs. C’était en 2008 et j’ai transmis le manuscrit sans enthousiasme, j’avoue, puisque j’avais déjà expérimenté l’envoi à des dizaines de maisons d’édition, sans aucun succès. Et puis, le manuscrit a été retenu ! Pour la première fois j’allais être publié par une vraie maison d’édition, c’est-à-dire à compte d’éditeur.

Quelle joie d’apprendre que j’étais sélectionné ! Vivant à l’époque à Strasbourg, où d’ailleurs l’action du roman se situe, je suis donc « monté » à Paris pour signer le contrat d’édition. Ensuite, tout est allé très vite. Le manuscrit est passé par la correction. J’ai dû relire la version ainsi modifiée. Ce n’est pas évident de n’avoir que quelques jours pour valider le bon à tirer… Puis j’ai découvert la couverture, qui m’a été imposée. La date de publication a été fixée. Avant cela, il y a eu une fête, à Paris, ville dans laquelle je résidais désormais. Une soirée pour le lancement des livres de tous les gagnants. C’était une belle occasion d’être en contact avec le microcosme parisien de l’édition, éditeurs, critiques et journalistes mêlés. Comme je ne m’étais encore de loin pas fait un nom, j’ai été largement ignoré.

Une fois le livre sorti, il a bénéficié d’une large publicité. La maison d’édition qui venait de naître était une branche d’un grand groupe média, possédant des dizaines de magazines dont les noms sont célèbres. Ainsi, voir la publicité de mon livre dans tous ces magazines était assez impressionnant et il s’en est vendu près de trois mille exemplaires. Pas assez pour la maison d’édition, qui n’a pas voulu publier les suivants, mais moi j’étais heureux. Pour la promotion j’ai eu droit à des articles dans les journaux, surtout locaux, comme L’Alsace. Mais aussi un passage à la télévision, sur France 3 Alsace. Et bien sûr, j’ai donné de nombreuses séances de dédicaces, dont la plus importante a été au Forum du Livre de Saint-Louis.

De cette expérience j’ai tiré beaucoup d’enseignements. Pour ne pas alourdir mon autobiographie j’en parle dans des articles séparés, afin de vous faire profiter de ce que j’ai appris. Le Musée des Amours Lointaines reste donc un roman très particulier pour moi. J’ai reçu beaucoup de commentaires positifs à son sujet et j’en suis très fier. Il aura fallu attendre quatorze ans pour que je retrouve une maison d’édition. Mais il est vrai qu’entre-temps je n’ai pas vraiment envoyé mes manuscrits dans l’espoir de me faire publier, puisque j’ai découvert l’autoédition, qui permet une grande liberté pour l’auteur et apporte également énormément d’enseignements…

Deuxième roman

Mon véritable deuxième roman s’appelle L’île aux Écureuils. Il n’est actuellement plus disponible, car je l’ai relu quelques années après sa publication et j’aimerais y apporter de nombreuses modifications. Il est la suite du Musée des Amours Lointaines et il devait également y avoir un troisième opus. Écrire des suites est toujours difficile, c’est d’ailleurs un conseil précieux que m’avait donné mon premier éditeur : si la suite n’est pas encore écrite et prête à la publication, il ne faut pas faire une fin ouverte laissant les lecteurs sur leur faim. Car ensuite, il faut du temps pour écrire et bien souvent, j’ai l’inspiration pour d’autres histoires qui deviennent prioritaires. La suite ne vient donc jamais… ou très longtemps après. Mais je me laisse guider par l’inspiration, comme cela a été le cas pour Arme Antiterrorisme, roman inspiré par le drame des attentats du 11 septembre.

L’idée de base est que le personnage principal a la faculté de prédire les attentats. Il sait quand et où ils vont survenir, mais la question est de savoir qui prévenir et s’il faut vraiment interférer dans le déroulement de l’Histoire. Un roman qui est généralement apprécié, même s’il reste très confidentiel. C’est à cette époque que j’ai commencé l’autoédition. Une pratique qui laisse énormément de liberté, certes, mais qui comporte quand même beaucoup de défauts. L’auteur porte toutes les casquettes et gère ainsi la mise en page, la couverture, la mise en ligne. Mais surtout, il est très difficile de communiquer autour d’un ouvrage autoédité. Déjà que les livres proposés par les maisons d’édition ne trouvent pas toujours leur public…

À l’époque, l’autoédition n’était pas encore très développée en France. En la matière, comme dans beaucoup d’autres domaines, les Américains ont toujours une longueur d’avance sur nous. Il existait un site très utile, qui d’ailleurs fonctionne toujours : Lulu.com. Il permet de préparer une version papier du livre et de gérer les éventuelles expéditions, en cas de vente. Nous n’étions alors pas encore dans l’ère du livre numérique, il fallait se concentrer sur les versions papier. J’en ai passé des heures à apprendre comment réaliser une bonne mise en page, ce n’est vraiment pas évident et ce n’est pas pour rien que des professionnels s’en occupent dans les maisons d’édition. Mais je voulais quand même donner l’opportunité à ceux qui en avaient envie de découvrir mes livres.

C’est aussi à cette époque que j’ai lancé mon site personnel. Il a connu bien des avatars depuis, dans ce domaine aussi tout évolue très vite et il faut se transformer en permanence pour rester au goût du jour. C’est intéressant d’avoir toutes les casquettes, on en apprend énormément. Mais ce sont des heures de travail, parfois pour un résultat décevant. Qu’importe, ce qui compte c’est d’apprendre et d’avoir la possibilité de tout contrôler. Une lourde charge, passionnante quand même. Évidemment, cela laisse un peu moins de temps pour écrire et donne parfois envie de tout abandonner. J’ai croisé la route de pas mal d’auteurs autoédités avec beaucoup de talent, qui ont fini par jeter l’éponge. En cours de route il y a beaucoup de déceptions, il faut énormément de volonté et de ténacité pour continuer…

Surmonter la perte

Michael : Invisible est mon troisième roman. Je me base bien entendu sur les dates de publication, les auteurs savent que cela ne correspond pas toujours au rythme d’écriture. J’ai pour habitude d’écrire plusieurs romans en même temps, puis peu à peu il y en a un qui se détache et qui prend toute la place. C’est alors sur celui-ci que je me concentre pour l’amener jusqu’à la publication. Michael : Invisible sera à nouveau disponible prochainement. Comme il a été accepté par les éditions Souffles Littéraires, j’ai retiré sa version autoéditée en attendant la publication officielle, à compte d’éditeur. Pour en savoir plus sur le parcours de ce livre, un article spécifique lui est consacré : « Des deux côtés du miroir ».

Il s’agit d’un roman très personnel, puisque je suis avant tout fan de Michael Jackson. Et sa disparition ne pouvait être qu’une source d’inspiration incroyable. Ce n’est pas la première fois dans l’Histoire que la disparition d’une star soulève de nombreuses suspicions, il y en a qui encore aujourd’hui affirment avoir croisé Elvis Presley. La différence est que ce 25 juin 2009, la disparition de la star s’est faite alors que les réseaux sociaux étaient déjà largement développés. C’est d’ailleurs un site spécialisé dans les « informations » sur les célébrités (avec une préférence pour les scandales) qui a été le premier à annoncer la nouvelle. Pour ma part, je l’ai su alors qu’on m’a appelé en pleine nuit pour prononcer simplement ces mots : « C’est Michael ». J’ai tout de suite compris que quelque chose de grave était arrivé et en fait on m’a appelé comme si un membre de ma famille avait disparu. Toute la journée j’ai d’ailleurs eu de nombreux messages de condoléances…

Difficile donc, pour moi, de ne pas être inspiré par cet événement et de ne pas vouloir écrire un roman entier pour ma star. C’est ainsi qu’est né Michael : Invisible, jouant sur toutes ces théories tendant à prouver qu’il n’était pas réellement mort, mais que tout avait été organisé. J’ai beaucoup travaillé sur ce roman, je l’ai même réécrit entièrement huit fois. Pesait sur moi une certaine responsabilité, que je m’étais assignée, puisque je voulais un roman à la hauteur de mon idole. Je croyais avoir réussi, et d’ailleurs le roman a beaucoup plu. Les fans pensaient que je « savais des choses » et les non-fans m’écrivaient pour me dire qu’après avoir lu mon roman, ils avaient un doute quant à cette mort… Ensuite, récemment, le roman a été accepté pour figurer au catalogue des éditions Souffles Littéraires et avec les corrections proposées, je suis redescendu sur terre, tout n’était peut-être pas aussi parfait dans cette histoire…

J’aime particulièrement ce roman. Évidemment, j’aime tout ce que j’ai écrit, mais celui-ci me touche certainement beaucoup plus personnellement. C’est d’ailleurs le seul pour lequel j’ai, à l’époque, fait appel aux services d’un graphiste pour réaliser la couverture. Avec des petits moyens, mais il me fallait quelque chose d’exceptionnel. Je suis aussi très content que l’aventure reprenne vie et que ce roman reçoive une nouvelle chance. Certes, les événements sont désormais datés, mais sur le fond, notre société n’a entre temps que fait s’enfoncer dans toujours plus de complotisme et de mise en doute de la parole officielle. À cause principalement des réseaux sociaux, qui n’étaient qu’émergents à l’époque et qui depuis n’ont cessé de prendre de l’ampleur.

Faire des expériences

Changer de genre littéraire en permanence n’aide pas à se forger une base de lectrices et de lecteurs. Mais j’aime écrire ce qui me passe par la tête et ne pas essayer de faire à peu près toujours la même chose. Car finalement, quand un auteur reste enfermé dans un genre qui plaît à son lectorat, il finit par s’épuiser et n’écrire plus que des coquilles vides. Je n’ai jamais non plus réussi à me résoudre à écrire des livres commerciaux, tenter de rédiger des romans de gare, je ne peux pas. Enfin presque… J’ai quand même fait un essai, qui n’a pas été aussi lamentable que je le pensais (voir Isabella Perkins).

Nous sommes en 2014 et depuis plusieurs mois j’écris sur Wattpad. Sous mon vrai nom et sous un pseudonyme. Le pseudonyme m’a servi à tenter des choses différentes, totalement à l’opposé de mon style habituel. Petit à petit, c’est ce pseudonyme qui a connu un certain succès. Sur Wattpad il a largement plus d’abonnés que mon véritable nom. J’ai développé deux histoires. Brandon Klark, pour me moquer ouvertement de tous les stéréotypes et les clichés que l’on trouve dans les séries télévisées. Et Inspecteur Poivrot, pour là me moquer plus spécifiquement des séries et des romans policiers. Ces histoires ont plutôt bien fonctionné, sont devenues des livres et mon pseudonyme a définitivement eu plus de lectrices et lecteurs que mon vrai nom.

C’est à cette période qu’est sorti Les amours cadenassées. Un roman sur le thème de l’amour, avec un soupçon de fantastique. Une belle réussite, surtout lorsque ce roman a participé aux Plumes Francophones, le concours annuel organisé par Amazon pour les auteurs autoédités. Ce fut aussi l’occasion d’affronter la haine qui gangrène ce genre de concours. En fait, il vaut mieux ne pas être dans les premières places parce qu’alors, soudain, énormément de commentaires négatifs surgissent. Ce sont les autres concurrents qui demandent à leurs troupes de torpiller un livre pour mieux briller. Bel esprit entre auteurs ! Et puis, ce concours est peut-être légèrement truqué, grâce aux algorithmes. Généralement, le livre qui est en tête finit par gagner. Est-ce volontaire de la part de l’organisateur ?

Cela m’a beaucoup énervé à l’époque, maintenant j’y suis assez indifférent. J’ai récupéré Les amours cadenassées sous mon nom, puisqu’on fait un peu ce que l’on veut dans l’autoédition. Je voulais me recentrer sur un seul auteur, c’est épuisant de jouer deux rôles. Même avec l’inspiration nécessaire, c’est véritablement le double de travail et on finit par ne plus suivre. Sous mon vrai nom, ce livre a moins de succès, peut-être l’avait-il épuisé avec le pseudonyme, je ne sais pas. On en revient au problème, pour un auteur, de proposer des livres sur des thèmes très différents. Pour avoir du succès, il vaudrait sans doute mieux entrer dans le rang, écrire toujours la même chose et de préférence dans des genres qui se vendent… ce n’est pas mon style.

Le livre parfait

Le Livre Parfait est un petit roman que j’ai écrit d’une seule traite. Le sujet en est cette idée que l’on peut écrire un livre commercial, qui rencontrera immédiatement le succès. Un livre qui éclipserait tous les autres. L’auteur de ce livre se lance dans une course folle contre celles et ceux qui voudraient empêcher la sortie de ce best-seller, puisque chaque éditeur aimerait en avoir l’exclusivité et se faire un maximum d’argent. C’est une forme de critique du monde de l’édition, qui n’est vraiment pas un domaine très serein. Il y a certes une compétition dans tous les domaines d’activités, mais on s’imagine que lorsqu’il s’agit de livres, on ne va rencontrer que des amoureux de la littérature qui publient des ouvrages pour émerveiller les lectrices et les lecteurs. Bien souvent, malheureusement, on se rend compte que ce n’est qu’un business comme un autre.

Comme le démontre ce livre, on a l’habitude de critiquer les méthodes d’Amazon. Mais quand on se lance dans l’autoédition, on est bien content d’avoir la plateforme américaine. Comme je l’ai écrit plus haut, j’ai commencé avec Lulu, qui permet de vendre des versions imprimées d’un livre. Mais ensuite, il faut que l’auteur en fasse la promotion par tous les moyens, et c’est le moins évident : convaincre les lectrices et lecteurs de tenter l’aventure avec un auteur qui n’a pas été choisi par une « grande » maison d’édition. L’émergence d’Amazon a changé la donne pour l’autoédition, désormais chacun peut publier son livre et être présent sur l’un des sites les plus fréquentés au monde. Avec une simplicité déconcertante, puisque la plateforme rend les choses vraiment faciles. Bien sûr, cela n’assure pas le succès d’un livre, il faut toujours réussir sa promotion pour espérer une petite notoriété. Mais que ce soit en version papier ou numérique, tout est simple avec Amazon.

Amazon surtout critiqué par les libraires. On peut les comprendre, c’est une concurrence forte. On comprend moins lorsqu’on est autoédité. Là aussi, on pourrait croire que le libraire est juste un amoureux des livres, qui veut faire découvrir aux lecteurs les romans qu’il a aimés. C’est la version romantique et heureusement beaucoup de libraires font leur métier par et avec passion, par amour des mots et de la lecture. Mais cela reste quand même un business et vous ne verrez pas d’auteurs autoédités dans les librairies. Nous n’avons donc pas cette opportunité pour toucher les lectrices et les lecteurs. Simplement parce que c’est un peu plus compliqué de mettre en rayon un autoédité : il faut lire son livre, il n’y a pas la facilité du dépôt-vente et le but est de vendre, pas juste de mettre des livres en rayon. Dans ce domaine, Amazon et quelques autres, permettent aux autoédités d’être présents et de pouvoir vendre leur livre.

Donc il ne faut pas tout critiquer, même si je le fais dans Le Livre Parfait. Notons qu’Amazon était au départ un site de vente de livres d’occasion. Ensuite, la plateforme a bien grandi pour devenir ce qu’elle est aujourd’hui. Il ne faut pas la jalouser, il faut faire aussi bien ou mieux. La France n’a pas vraiment réussi le virage d’Internet et ce sont donc maintenant les Américains qui dominent l’espace virtuel. Inutile de les critiquer, nous avons les capacités d’en faire autant, il faudrait juste que nous ayons l’esprit d’entreprise pour arriver à leur niveau et avoir un Amazon à la française, qui peut-être pourrait réunir les libraires. Des sites dans cet esprit sont disponibles, mais encore très confidentiels. Et puis, Amazon a pris le virage du livre numérique, qui selon les chiffres n’attire pas encore les foules en France. La donne peut encore changer, puisque l’on va vers une augmentation des prix de la matière première, donc du papier, peut-être que les lecteurs se tourneront de plus en plus vers le numérique… Le Livre Parfait traite de ces sujets, et ouvre la réflexion.

Changer de genre

Parfois, en tant qu’auteur, on a envie de s’essayer à des genres différents. Avec Je m’aime ? j’ai fait le grand écart, puisque j’ai tenté d’écrire une pièce de théâtre. En fait, j’avais une histoire en tête et je ne voyais pas comment la développer sous forme de roman. Il est rapidement apparu évident qu’il fallait qu’elle prenne la forme d’une pièce. Mais bien sûr, écrire du théâtre est un art totalement différent de celui du roman. Et peut-être qu’en tant qu’auteur on est destiné à un genre en particulier, qu’on ne peut pas passer du roman à la nouvelle ou à la poésie. Ce sont des sensibilités totalement différentes et je ne sais pas si un auteur peut réussir avec talent de passer de l’un à l’autre. Bien sûr, il y a des exceptions qui prouvent déjà que oui.

Je ne sais pas vraiment quel est le résultat pour moi. Je m’aime ? n’a pas eu beaucoup de lecteurs, donc je n’ai pas assez d’avis pour me faire une opinion. Quoi qu’il en soit, ce fut une belle expérience. S’essayer à une autre forme d’écriture est toujours source d’enseignements. D’apparence, une pièce est plus courte qu’un roman et semble plus évidente à écrire, il n’y a que des dialogues. En réalité, j’ai trouvé l’exercice beaucoup plus compliqué. Justement parce qu’il faut créer une atmosphère rien qu’avec des échanges entre les personnages, sans prendre le temps de poser le décor et sans que l’auteur ne puisse intervenir pour donner des clés. Il faut aussi maîtriser tous ces personnages, leur donner un caractère bien défini, ne pas s’emmêler les pinceaux. C’est un travail absolument colossal.

On remarque sans doute que je suis plutôt un auteur de romans dans le fait que cette pièce est pleine de didascalies. Je ne peux pas m’empêcher d’intervenir dans l’histoire… Et puis, c’est une pièce trop littéraire. Je veux dire par là qu’ensuite j’ai pris conscience qu’une pièce de théâtre doit aussi prendre en compte la réalité du monde du spectacle. Plus de huit personnages, c’est énorme et ne permet généralement pas de faire jouer la pièce. À moins d’être déjà un auteur de théâtre reconnu et d’avoir avec soi une troupe bien établie. Sinon, les pièces se jouent en général avec deux et jusqu’à quatre comédiens, ce qui est déjà pas mal. Donc c’était plus pour la forme que j’ai écrit cette pièce, parce que je ne voyais pas l’histoire se développer en roman. Je n’ai jamais pensé qu’elle se jouerait, elle est vouée à rester écrite et lue…

Est-ce que j’ai réussi ? C’est la question que se pose tout auteur quand il a terminé son histoire. Difficile d’avoir des critiques sincères, il faut pour cela proposer son manuscrit à une maison d’édition qui est capable de donner un avis professionnel. Sinon, il reste à se baser sur les commentaires des lectrices et des lecteurs, mais nous sommes dans le domaine purement subjectif. Il y aura alors de tout, entre ceux qui adorent et ceux qui détestent. On écrit par plaisir, bien évidemment, mais ensuite on a aussi envie de connaître l’avis des lecteurs. Puisqu’un roman, ou une pièce, ne vivent vraiment que s’ils sont appréciés par les lecteurs…

Personnage récurrent

Ce roman est la première longue histoire dans laquelle apparaît un détective voué à vivre plusieurs aventures : Gabriel Centaure. Il me ramène à cette idée de commencer à donner une certaine unité à mes romans, de créer un personnage que les lecteurs vont avoir envie de suivre et retrouver au fil des livres. C’est un détective, et non un policier. Car tout le monde n’a pas la capacité d’écrire un polar. Le conseil que j’ai reçu d’écrivains qui montrent beaucoup de talent dans ce genre littéraire est de ne pas essayer d’écrire un roman policier si on n’est pas policier soi-même, ou du moins si on ne connaît pas parfaitement le milieu. Parce qu’il faut être précis dans la description des procédures et dans l’identification des rôles de chacun, également de la hiérarchie. C’est un conseil finalement assez évident, puisqu’il paraît logique de ne pas écrire sur un sujet qu’on maîtrise mal. C’est un peu comme pour le « décor », c’est risquer trop d’incohérences que de décrire une ville que l’on ne connaît pas. Voilà pourquoi mes premiers romans se situent à Strasbourg et les suivants à Paris, il faut une connaissance des lieux pour être crédible et transporter le lecteur.

Souvenirs des Tuileries porte l’héritage de tout ce que j’ai écrit avant. On revient au domaine de l’Histoire de l’art, comme dans Le Musée des Amours Lointaines. Mais c’est aussi une enquête traitée avec légèreté de la part du détective, reprenant ainsi les quelques critiques faites lors de la rédaction de l’Inspecteur Poivrot. C’est évidemment ce qui est intéressant lorsqu’on écrit : se nourrir de tout ce que l’on a déjà imaginé pour le porter encore plus loin. Il faut être original, certes, c’est le rôle de l’inspiration et tous les bons auteurs arrivent à créer des histoires qui n’ont pas encore été lues. Bien sûr, tous les sujets ont déjà été abordés en littérature, mais chaque génération d’écrivain y apporte un autre point de vue, plus moderne, nourri des expériences du présent. Un livre, même de fiction, est toujours le reflet de l’époque dans laquelle l’auteur vit.

Comme pour beaucoup de mes romans, il y a eu un travail de recherches avant de commencer l’écriture. Les Tuileries, aujourd’hui pour nous c’est le nom d’un jardin. Par le passé, il s’agissait d’un palais à part, très particulier, fermant la cour carrée du Louvre et où des événements historiques se sont produits. Histoire et Histoire de l’art sont toujours la base de mon inspiration. Le roman a connu un certain succès, et je suis évidemment toujours heureux quand mes livres trouvent des lecteurs pour l’apprécier.

Gabriel Centaure est donc un personnage qui ne fait pas qu’une seule apparition, mais dont les aventures doivent permettre d’écrire plusieurs romans. Et il apparaît dans pas mal de livres que j’ai écrits par la suite. Car oui, j’ai finalement réussi à maîtriser les suites en trouvant l’angle le plus intéressant : les aventures successives d’un personnage. Ainsi, chaque livre est une histoire intégrale en soi, avec un début et une fin non ouverte. C’est le personnage qu’on a envie de retrouver, on n’a pas envie d’acheter le livre suivant pour continuer une aventure, mais pour poursuivre les pérégrinations de Gabriel Centaure !

Le côté sombre

Tuez-moi est la deuxième longue enquête menée par Gabriel Centaure. Nous verrons plus loin que je l’ai aussi fait participer à des enquêtes plus courtes, mais celle-ci, je voulais vraiment la développer. L’idée principale est que dans notre monde, Internet permet soudain de commander son suicide. Après tout, il est déjà possible de passer commande de tout et n’importe quoi, alors pourquoi pas de sa propre mort ? On suit ainsi l’itinéraire de plusieurs personnes pour comprendre leur motivation à désirer leur fin au point de passer commande avec un organisme qui se chargera de les exécuter. Imaginez notre monde s’il était possible d’embaucher un tueur à gages, mais pour soi-même…

Effectivement, ce n’est pas très joyeux. Malheureusement, le suicide cause de nombreuses morts chaque année. Et bien sûr, on en parle très peu. Il s’agit certainement encore d’un tabou, hérité de l’époque où la religion voyait d’un très mauvais œil celles et ceux qui décidaient de s’ôter la vie, ceci étant un affront évident à Dieu, le seul à pouvoir décider de l’heure de la mort. C’est donc encore assez honteux, aujourd’hui, de parler de ce sujet, de parler d’une personne qui s’est suicidée. Mais justement, ne pas évoquer le sujet, c’est laisser beaucoup de personnes seules face à leur détresse. Et malheureusement aussi, le sujet est certainement plus d’actualité aujourd’hui. Nous n’aurons jamais les chiffres du nombre de suicides à cause de la pression mise sur la population pendant la crise du covid.

Dans Tuez-moi, Gabriel Centaure tente évidemment d’arrêter ceux qui sont derrière le site permettant de commander sa propre mort. Sauf qu’il ne faut pas traiter seulement les conséquences. Si quelque chose se vend sur Internet, c’est qu’il y a une demande. Et donc, pour stopper l’offre, il faut faire en sorte que la demande se tarisse. Pour cela, il faut réussir à venir en aide à celles et ceux pensant à mettre fin à leurs jours. Les situations qui conduisent à une telle décision sont nombreuses, c’est assez compliqué de sauver une personne dépressive qui ne voit pas d’autre issue que la mort. La société doit cesser d’ignorer ces souffrances et faire en sorte de redonner de l’espoir à ceux qui n’en ont plus. Donc en fait, ce n’est pas le suicide qui devrait devenir une grande cause nationale, puisque c’est la conséquence. Non, ce qu’il faudrait c’est qu’un gouvernement définisse à nouveau le bonheur comme seule et unique cause nationale. Quand tout un peuple se sent bien, épaulé, dirigé intelligemment et que chaque individu peut trouver sa place, avoir de l’espoir, beaucoup de problèmes se résolvent.

Alors, ce livre ne sera plus jamais d’actualité, j’espère que ce n’est pas qu’une chimère…

Romans courts

Le triptyque des génies est le premier livre d’une série qui devait me permettre d’écrire et de publier plus. Ce que j’aime, c’est de partager mes histoires avec les lectrices et les lecteurs. L’écriture d’un long roman prend énormément de temps et donc, il peut s’écouler plusieurs mois, voire plus d’une année entre deux publications. Je voulais proposer plus d’histoires, et donc écrire des romans plus courts. L’objectif était aussi, alors, de pouvoir participer chaque année au concours des Plumes francophones, organisé par Amazon.

Le triptyque des génies marque la véritable première apparition de Gabriel Centaure. D’ailleurs, la première édition portait son nom, comme auteur du roman. Encore un pseudonyme, pour tenter de créer autre chose. Bien sûr, le thème principal est l’Histoire de l’art, on a bien vu que c’est le fil conducteur de tous mes romans. Il s’agit d’une enquête aux frontières de l’imaginaire, puisque l’art permet presque toutes les fantaisies et puis, à l’époque nous étions en pleine folie du Da Vinci Code. Mais ce livre, au succès incontesté, n’a pas été écrit par un seul auteur, c’est sa force. Quand il faut tout faire soi-même, c’est-à-dire l’ensemble des recherches et l’écriture, c’est beaucoup plus compliqué. Cela peut prendre des années et en attendant, rien n’est publié…

Le triptyque des génies a été assez critiqué. Le concept n’a sans doute pas été bien compris. Il s’agit vraiment d’écrire des histoires courtes, puisque dans l’idée les aventures de Gabriel Centaure devaient se succéder à un rythme de… quatre par an ! Le projet était ambitieux et il n’a pas vraiment abouti. Le rythme imposé était bien trop lourd. Puisque, évidemment, quand on ne vit pas de sa plume, il faut aussi composer avec tous les événements extérieurs, qui ne laissent pas forcément le temps d’écrire. Un jour peut-être, je reprendrai ce livre, nous verrons. Pour le moment il reste disponible, puisque c’est la première apparition de Gabriel Centaure et que, comme nous l’avons déjà vu, d’autres romans en découlent directement.

Critique de la société

Les illusions connectées est un autre roman court mettant en scène Gabriel Centaure, dans une enquête qui touche au monde virtuel. Les stars de notre époque sont les influenceurs et les influenceuses qui ont des millions de followers sur les différents réseaux. Tout va très vite dans le monde virtuel, et par exemple le livre a été écrit avant l’émergence de TikTok, dont il n’est donc pas fait mention. Mais la base de l’histoire reste, je le pense, intemporelle. Des stars des réseaux se font kidnapper et c’est toute la société qui tremble, Gabriel doit ainsi rapidement résoudre l’affaire puisque de tels kidnappings ont plus d’impact que si, par exemple, le Président était enlevé…

C’est aussi une critique de ce monde virtuel, dans lequel règne la superficialité. C’est une analyse de notre monde qui attache tellement d’importance à des futilités. D’ailleurs, ce court roman a connu un beau succès lors de sa sortie. Il plaît, parce qu’il met en évidence nos travers. Et dans la littérature, on remarque que les livres nous faisant prendre conscience de nos dérives ont toujours un certain succès. Bien sûr, cela reste une fiction, ce n’est de loin pas un essai sur l’état de notre société. Et puis, comme il s’agit d’une enquête de Gabriel Centaure, il y a toujours une pointe d’humour, voire de cynisme…

Mystique

Dans La momie originelle, Gabriel Centaure explore son côté mystique. Dès que le sujet tourne autour de l’Égypte antique, l’inspiration afflue et conduit l’auteur à imaginer beaucoup de suspense. Les momies ont toujours été une grande source d’inspiration. Dans ce livre, je m’intéresse à la toute première momie. Il faut bien toujours une première fois, en l’occurrence que quelqu’un ait l’idée de momifier un corps. Pour quelles raisons ? Est-il possible de retrouver cette momie originelle ?

Gabriel se lance dans cette quête et, pour que cela fasse un bon livre, il ne sera pas déçu du voyage. Cette histoire fait encore partie de mon projet de romans courts. Bien sûr, je me dis que les thèmes abordés pourraient bénéficier de romans bien plus longs. Alors je rêve du jour où je pourrai vivre de mes écrits et y consacrer toutes mes journées. Pour l’instant ce n’est de loin pas possible et pourtant j’ai envie de partager mon inspiration. Peut-être que bientôt, tous les thèmes que j’aborde, je pourrai les approfondir…

Aboutissement

Esprit es-tu là ? est à ce jour le dernier long roman que j’ai publié. Il m’a demandé beaucoup de travail, parce qu’il s’agit d’un aboutissement. Chaque roman est une étape dans l’évolution d’un écrivain. Il se nourrit de tout ce qui a été appris le long du chemin et il est aussi empreint de l’évolution stylistique. Je voulais un roman exceptionnel. C’est pour lui que j’ai mené le plus de recherches, me renseignant énormément sur le spiritisme pour réussir à rendre une atmosphère particulière et à bien ancrer l’histoire dans une époque, puisque l’action se situe au dix-neuvième siècle.

Esprit es-tu là ? a eu beaucoup de succès. Il semblerait que je n’ai pas appris toutes mes leçons puisque j’ai écrit une fin ouverte et que, de toute évidence, à ce jour il n’y a pas encore de suite. Mais il faut qu’un livre ait encore plus de succès que celui-ci. Oui, le but est quand même de réussir à avoir un roman me permettant de prendre mon indépendance financière. Ce serait l’aboutissement de tout cela : vivre de mes écrits et pouvoir m’y consacrer à plein temps.

Parce qu’il y a encore énormément d’ébauches de manuscrits qui sommeillent dans mon ordinateur. Tant de romans que je veux avoir le temps d’écrire. Et l’Inspiration, elle, ne s’arrête jamais, de nouvelles idées affluent en permanence. Il faudrait alors que je consacre des journées entières à l’écriture pour pouvoir tout coucher sur le papier et sans cesse proposer de nouvelles histoires aux lectrices et aux lecteurs. C’est toujours mon objectif et je ne baisse pas les bras. Le jour viendra où je pourrai dire que mon seul métier, c’est d’être écrivain…

2 commentaires

  1. Bonjour,
    Je viens de dévorer votre livre “Arme Antiterrorisme”
    J’ai déposé mon avis sur Babelio et sur mon blog
    http://lastulu.fr
    Je voulais savoir si mon avis vous convient car je pense qu’il y a beaucoup à dire sur ce sujet.
    Bien cordialement
    Mireine

    1. Author

      Bonjour, merci beaucoup pour votre retour sur mon roman. Il y a beaucoup à dire, sans doute, mais vous avez capté l’essentiel. Merci encore.

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